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A l’affiche : The Immigrant
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A l’affiche : The Immigrant

1921. Ewa et sa soeur Magda quittent leur Pologne natale pour la terre promise, New York. Arrivées à Ellis Island, Magda, atteinte de tuberculose, est placée en quarantaine. Ewa, seule et désemparée, tombe dans les filets de Bruno, un souteneur sans scrupules. Pour sauver sa soeur, elle est prête à tous les sacrifices et se livre, résignée, à la prostitution. L’arrivée d’Orlando, illusionniste et cousin de Bruno, lui redonne confiance et l’espoir de jours meilleurs. Mais c’est sans compter avec la jalousie de Bruno...
LA NOTE : 7/10
The Immigrant est certainement le film le plus personnel de James Gray car il s’inspire directement de l’histoire des grands-parents du cinéaste, arrivés aux États-Unis en 1920, comme le personnage joué par Marion Cotillard, Ewa. Évidemment, le long métrage ose le tragique en mêlant à ce contexte historique si particulier la trame d’une grande fresque hollywoodienne : Ewa, séparée de sa soeur Magda mise en quarantaine à cause d’une tuberculose, va découvrir malgré elle le New York des bas-fonds et tenter, par tous les moyens, de libérer sa soeur de l’emprise des autorités.
Les thématiques habituelles du réalisateur sont de nouveau mises en scène ici, puisque TheImmigrant parle de la filiation, de la famille, mais aussi du devoir moral qu’impose la citoyenneté – déjà abordé dans La nuit nous appartient, notamment. Le long métrage s’amuse à brouiller les pistes, à la manière d’un classique thriller, tout en soulignant la possibilité d’une romance où chacun des personnages, caché derrière ses fausses apparences, constitue une victime. Dans The Immigrant, le rêve américain est un fantasme qui n’a rien de l’opinion établie.
Visuellement parfait, le film capture avec chaleur le New York des bas-fonds, crasseux et malsain, où s’entassent les populations les plus pauvres, souvent immigrées et dont les femmes sont généralement forcées à la prostitution. Ce que l’on regrette profondément toutefois, c’est que The Immigrant dresse le portrait d’une femme mais ne parle finalement que des hommes et de leur incapacité à sortir vainqueurs du jeu de l’amour. Cette étonnante maladresse venant de l’un des meilleurs cinéastes de sa génération ne doit cependant pas faire oublier que The Immigrant constitue un film particulièrement réussi où ne sont négligées ni l’intrigue, ni les émotions, offertes par des acteurs remarquables et une mise en scène prodigieuse.
FICHE TECHNIQUE
Genre : Drame, romance
Durée : 1 h 57
De : James Gray
Avec : Marion Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy Renner
Salles : Star Bagatelle, Caudan, La Croisette
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