Les antirétroviraux (ARV) constituent la meilleure façon de combattre le VIH/sida.

Ils l’empêchent de se multiplier. Ces médicaments, quand pris par le séropositif, prolonge sa vie considérablement. C’est pour cette raison qu’il est important que celui-ci n’en rate jamais la prise qui lui est prescrite.

D’abord, comment agit le virus sur le corps du séropositif?

Une personne séronégative ou en bonne santé possède en moyenne 1000 CD4 par mm³ de sang. Les cellules CD 4 gèrent nos globules blancs, lesquelles assurent le système de défense dans le corps. Le virus du sida a besoin justement et uniquement de ces CD4 pour se reproduire dans le corps du séropositif. Le VIH pénètre dans les cellules CD4 de la personne infectée et se multiplie en milliard d’unités. Suite à cela, les CD4 attaqués meurent. Le corps en produit d’autres pour les remplacer, mais le VIH continue peu à peu son œuvre de destruction des CD4, donc du système de défense.. C’est là où interviennent les médicaments ARV. Ils protègent les CD4 contre les attaques du virus. Si le virus ne peut pas atteindre les CD4, le système de défense est préservé et la personne qui a contracté le VIH peut vivre une vie «normale». Le système de défense n’étant pas détruit  ou s’il est restauré grâce à l’action des ARV, la personne vivant avec le VIH  est aussi moins vulnérable aux maladies opportunistes.

Traitement post exposition au VIH/sida

Le traitement post exposition (PEP) est gratuit et disponible dans les « casualties » des hôpitaux. C’est un traitement pour bloquer le virus en cas d’accident : viol, accident d’exposition au sang pour le personnel soignant, rupture de préservatif chez les couples dont l’un des partenaires est séropositif. Il s’agit d’un mois de traitement antirétroviral à prendre au mieux dans les six heures suivant la situation décrite plus haut (viol, etc.…) et au plus tard dans les 48 heures.

Le traitement ARV  aux personnes vivant avec le VIH (PVVIH)

A Maurice, les analyses, le traitement ARV, ainsi que celui des maladies opportunistes, sont dispensés gratuitement aux PVVIH dans les centres Dr Bouloux Area Health Centre et l’hôpital Victoria. Bientôt, un troisième centre s’y ajoutera, celui là sera installé à la rue Volcy Pougnet.

Il existe à Maurice une douzaine de médicaments pour traiter le VIH/sida soit des  molécules de première génération et  de deuxième génération. Une molécule intervient dans la cellule pour entraver l''''action d''une enzyme virale (expliqué ci-dessus). 
Quand on parle de génération, on parle d’évolution, de molécules plus performantes ou différentes -qui agissent sur des points spécifiques. Le traitement à base de molécules de troisième génération devrait être bientôt disponible à Maurice.
Il est recommandé au séropositif de commencer le traitement avant que son système immunitaire soit trop affaibli (à environ 300 CD4). C’est pourquoi, aujourd’hui, beaucoup de personnes infectées par le VIH prennent un traitement alors qu’elles se sentent “en bonne santé”.

Le début de traitement est rarement une urgence : aussi, on peut généralement prendre le temps de bien s’informer auprès de son médecin, d’associations, d’autres personnes en traitement et donc de se préparer avant de commencer un traitement anti-VIH.

Le séropositif doit suivre son traitement régulièrement

Il est important de prendre ses médicaments tous les jours, de façon très régulière, en respectant l''ordonnance et les conseils du médecin et du pharmacien : cela permet d’avoir toujours suffisamment de médicaments dans le sang pour lutter contre le VIH.

Certains médicaments doivent être pris à jeun, d’autres, au contraire, pendant ou juste après un repas. Demandez des explications à votre médecin et à votre pharmacien, discutez avec eux de la manière d’organiser vos prises de médicaments dans la journée. Il existe souvent plusieurs possibilités et il est important que vous trouviez celle qui vous convient le mieux.

Pour que les médicaments soient efficaces, il faut respecter la dose prescrite, le nombre de prises par jour, les modalités de prise (repas ou non) et le nombre d’heures entre chaque prise.

Les effets indésirables du traitement ARV

Les effets secondaires parfois difficiles à gérer : Nausée, fatigue, mauvaise répartition des graisses, neuropathies, augmentation des lipides dans le corps, cauchemars, ostéoporose, diabète, etc.

Pour info : ce texte a été écrit avec la contribution de l’association Prévention Information Lutte contre le Sida (PILS).