A cause d’un système de travail de nuit et d’autres tâches qu’ils sont amenées à réaliser et qui ne tombent pas sous leur responsabilité, les infirmiers de la Nurses’ Union ont placé toutes leurs attentes dans une réunion de la dernière chance avec le ministre de la Santé, ce 21 avril

«Auparavant, il y a une dizaine d’années, l’infirmier faisait une nuit par semaine. Le ministère de la Santé a graduellement augmenté le système de nuit. De quatre nuits par mois, on est passé à 6 / 8 nuits par mois. L’infirmier doit être disponible à n’importe quel moment lorsque l’exige le ministère. On se sert de lui comme une machine», lance, d’emblée, Cassam Kurreeman, président de la Nurses’ Union.

Il explique qu’avec le travail de nuit, qui dure de 18h à 8h du matin, sans compter les heures passées à se rendre à son lieu de travail et de rentrer à son domicile, c’est un nombre exagéré d’heures que l’infirmier passe pour le compte de son travail. «Ayant à sa responsabilité les patients, l’infirmier qui s’occupe d’un Ward de 30 à 40 patients ne peut assurer un service correct et le risque d’erreur augmente», souligne Cassam Kurreeman.

Après trois rendez-vous depuis le début de l’année avec le ministre de la Santé et des officiels de la santé, dont l’une ponctuée d’un walk-out parce que le ministre et ses officiers disaient qu’il n’y pas de problème au sein de la santé publique mauricienne, la réunion de ce 21 avril est vécue comme celle de la dernière chance. Entre-temps, une rencontre en fin de semaine dernière a été l’occasion pour le ministre d’assurer qu’il a compris qu’il y a effectivement un problème.

Reste désormais à savoir s’il sera dans les mêmes prédispositions pour la réunion de ce 21 avril? Pour cela, la Nurses’ Union s’attend, entre autres, à ce que le ministère revoit le système de nuit et à une nouvelle distribution du personnel.
Autrement, les 2 500 membres de la Nurses’ Union pourraient être tentés de mettre à exécution leur menace de go-slow…