Il a mis du temps l’ancien député de Curepipe-Midlands pour atteindre son chemin de Damas et trouver ce qu’il considère désormais comme sa vraie voie.  Il s’est maintenant fixé et s’apprête à tout mettre en œuvre pour peindre la circonscription No. 17  tout de rouge. Les adversaires du parti Travailliste n’ont qu’à bien se tenir.

Sunil Dowarkasing, puisque c’est de lui qu’il s’agit, connaît parfaitement le champ politique pour l’avoir labouré à différents niveaux et sous divers drapeaux. D’abord sous celui du Mouvement militant mauricien où il occupait des fonctions de responsabilité au sein de l’aile jeune, puis au Mouvement républicain de Rama Valayden, ensuite au Mouvement socialiste militant où il s’est fait élire comme député.  Il était si bien apprécié au MSM, que Pravind Jugnauth, le leader actuellement sur le banc de touche, en fit un de ses hommes de confiance et principaux conseillers du temps où il était responsable du Trésor public. Mais peut-on pour autant blâmer l’ex-Grand argentier ?

Comment pouvait-il savoir que Navin Ramgoolam allait, quelques mois plus tard, passer par là ?  Et que le leader bien-aimé  parviendrait en une seule et unique conversation à faire tourner la tête à un politicien aussi aguerri ?  Comme quoi, les grandes conversions, à l’instar de celle de St Paul sur le chemin de Damas, s’opèrent en une fraction de seconde.

Si j’étais un leader de parti politique, autre que celui des rouges, j’exigerais que mes principaux collaborateurs s’engagent en écrit, et devant témoin, à ne jamais s’approcher à moins de deux mètres de l’actuel Premier ministre. Car il est, selon Sunil Dowarkasing, un dangereux séducteur. «  Ene sel fwa ou koz ar li, ou vinn travayis. »  Une contamination instantanée. Pire que la fièvre dengue…