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Iran : L’opposant Mirhossein Moussavi se prêt à mourir en martyr

31 décembre 2009, 20:00

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Iran : L’opposant Mirhossein Moussavi se prêt à mourir en martyr

Le chef de file de l''opposition iranienne, Mirhossein Moussavi, a affirmé vendredi que la répression ne parviendrait pas à briser les manifestations antigouvernementales et qu''il n''avait pas peur de mourir pour son combat en faveur des réformes.

Pour sortir de la "grave crise" que traverse l''Iran, il réclame, dans un communiqué diffusé sur son site internet Kaleme, la libération immédiate des personnes arrêtées après l''élection présidentielle contestée de juin dernier, demande le respect de la liberté de la presse et exige une réforme de la loi électorale.

"Arrêter Moussavi, ou le tuer, arrêter ou tuer (Mehdi) Karoubi (...) ne calmera pas la situation. Je n''ai pas peur de mourir pour défendre les aspirations du peuple (...) L''Iran traverse une crise grave (...) Des propos trop durs ne peuvent que conduire à un soulèvement (...) La loi électorale doit être modifiée (...), les prisonniers politiques doivent être libérés", dit-il.

Jeudi, les autorités iraniennes ont ordonné à l''opposition de ne plus organiser de rassemblements ou de défilés.

Après la mort de huit personnes - dont un neveu de Moussavi - dimanche en marge de manifestations à l''occasion de la célébration chiite de l''Achoura, les autorités ont prévenu qu''elles ne toléreraient plus aucun défilé antigouvernemental.

Pourtant, selon le site internet d''opposition Jaras, la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser une foule de manifestants anti-gouvernementaux jeudi dans le centre de Téhéran.

Le chef de la police avait prévenu mercredi les partisans de Moussavi qu''ils devaient s''attendre à une dure répression s''ils s''associaient aux rassemblements contre le régime.

Une vingtaine de figures du mouvement réformateur ont été arrêtées cette semaine, dont trois proches conseillers de Moussavi, son beau-frère et la soeur de la lauréate du prix Nobel de la paix Shirin Ebadi.

Mercredi, des centaines de milliers de personnes se sont massées dans différentes villes d''Iran pour affirmer leur fidélité au régime, en proie à sa crise la plus grave depuis la révolution islamique de 1979.

Certains manifestants ont réclamé durant ces rassemblements les exécutions de Moussavi et Karoubi, adversaires malheureux du conservateur Mahmoud Ahmadinejad à la présidentielle du 12 juin.

Le ministère iranien du Renseignement accuse les dirigeants de l''opposition d''être liés à "des ennemis étrangers et de groupes contre-révolutionnaires" et a averti que le gouvernement n''aurait aucune clémence pour eux s''ils ne s''amendent pas.

Les autorités accusent régulièrement des forces soutenues par les puissances étrangères de conspirer pour renverser le régime.

 

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