RÉSUMÉ

Katniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir remporté la 74e édition des Hunger Games avec son partenaire Peeta Mellark. Puisqu’ils ont gagné, ils sont obligés de laisser une fois de plus leur famille et leurs amis pour partir faire la Tournée de la victoire dans tous les districts. Au fil de son voyage, Katniss sent que la révolte gronde, mais le Capitole exerce toujours un contrôle absolu sur les districts tandis que le président Snow prépare la 75e édition des Hunger Games, les Jeux de l’Expiation – une compétition qui pourrait changer Panem à jamais…

LA NOTE : 8/10

Si les adaptations de romans pour jeunes adultes sont légion (Twilight, SublimesCréatures, Percy Jackson), comme le sont les films dystopiques (Elysium, Looper, TotalRecall, Oblivion), et même le mélange des deux genres (Les âmes vagabondes, Divergente), ce Hunger Games : L’embrasement sort vraiment du lot. Porté par un casting et une réalisation impeccables, le deuxième volet des aventures de Katniss Everdeen est un vrai bijou, le genre de film que les autres adaptations de romans à succès rêvent secrètement d’être, sans trop savoir comment y arriver.

Le film est divisé en deux parties bien distinctes : sa première moitié est une sorte de fable politique au cours de laquelle deux jeunes gens et leur entourage se retrouvent, malgré eux, coincés entre la révolte d’un peuple et la colère d’un dictateur. La réflexion (plus ou moins approfondie) du film sur la question de rébellion contre l’autorité trouvera forcément écho auprès des jeunes spectateurs, sans pour autant aliéner les moins jeunes. Il n’y a pas beaucoup d’action et tout repose sur la qualité des dialogues et des acteurs, ce qui suffit amplement à donner une bonne dose d’émotion à ce segment, sans endormir le spectateur.

Puis, les Hunger Games euxmêmes démarrent et le fi lm se transforme en survivalmovie en pleine jungle. Plus rien à voir avec l’atmosphère sombre et les citoyens affamés du premier segment : c’est un tout autre film, presque un remake de la série Lost, avec ses animaux féroces, sa brume mortelle et ses groupes de gens qui s’entretuent à l’arme blanche. Mais, comme dans la première partie, le réalisateur arrive à injecter de l’émotion, transformant ce qui aurait pu être un vulgaire massacre en une sorte de thriller qui tient en haleine le spectateur. Derrière la caméra, Francis Lawrence réalise un sans faute, prouvant qu’il maîtrise aussi bien les séquences d’action que celles qui nécessitent un toucher plus délicat.

Quoi qu’il en soit, la vraie force du sont ses acteurs. Dans les seconds rôles, on retrouve autant de jeunes acteurs (Sam Clafi n, Jena Malone) que de talents confirmés (Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Stanley Tucci, Philip Seymour Hoffman et Donald Sutherland), et tous se donnent sans compter pour insuffler suffisamment de vie aux personnages afin de les rendre intéressants. Mention spéciale pour Woody Harrelson, Elizabeth Banks et Stanley Tucci, qui transforment des caricatures (le mentor en quête de rédemption, la belle superficielle et l’ambitieux calculateur respectivement) en personnages que l’on peut comprendre et aimer.

Du côté des deux premiers rôles masculins (joués par Liam Hemsworth et Josh Hutcherson), ils ont des caractères on ne peut plus différents : l’un est plein de fougue et de colère, l’autre est doux, triste et charmant. Mais, chacun à sa manière, ils arrivent à toucher le spectateur qui, comme Katniss, se retrouve incapable de choisir entre l’un et l’autre.

Néanmoins, malgré la performance remarquable de ces acteurs, aucun n’arrive à la cheville de Jennifer Lawrence. Avec subtilité et force, elle esquisse une Katniss Everdeen brisée, triste, en colère et perdue, et permet au spectateur de ressentir chacune de ces émotions avec elle. Que le film commence et se termine avec un gros plan sur le visage de la jeune actrice est tout à fait approprié : c’est son film, de bout en bout, et les autres acteurs n’auraient pu être que des figurants tant elle illumine l’écran de son charisme.

Un vrai tour de force. À voir pour les fans de films d’aventure et de drames.

BIEN

Jennifer Lawrence. Le mélange de discours politique et d’action. Woody Harrelson, Elizabeth Banks et Stanley Tucci.

MOINS BIEN

Un peu trop long, le film tourne parfois en rond,surtout au début.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Hunger Games : Catching Fire

Genre : Action, Aventure,

Drame, Science-Fiction

Durée : 2 h 26

De : Francis Lawrence

Avec : Jennifer Lawrence, Liam Hemsworth, Josh Hutcherson, Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Stanley Tucci, Philip Seymour Hoffman et Donald Sutherland

Salles : Star Caudan, Bagatelle, La Croisette, Cine Metropolitan