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Grande-Bretagne : Gordon Brown fixe les élections législatives au 6 mai
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Grande-Bretagne : Gordon Brown fixe les élections législatives au 6 mai

Le Premier ministre britannique a fixé mardi au 6 mai la date des élections législatives, qui pourraient mettre fin au règne travailliste entamé il y a treize ans.
Gordon Brown avait auparavant rencontré la reine Elizabeth pour lui demander la dissolution du parlement, une formalité qui donne le coup d''''envoi d''un mois de campagne pour un scrutin qui s''annonce comme l''un des plus serrés depuis vingt ans.
Trois sondages publiés mardi l''illustrent.
Selon une enquête ICM pour le Guardian, le parti travailliste n''accuse plus que quatre points de retard sur les conservateurs et pourrait rester la formation la mieux représentée au parlement, sans toutefois disposer de la majorité absolue.
Deux autres études réalisées pour le Daily Express et le Sun accordent en revanche une avance de dix points aux Tories qui seraient alors en mesure de former le prochain gouvernement, seuls ou avec un allié.
Le sondage ICM pour The Guardian crédite le Parti conservateur de 37% des intentions de vote contre 33% aux travaillistes. Il s''agit de l''écart le plus faible constaté depuis près de deux ans par cet institut.
Compte tenu des déséquilibres démographiques entre les circonscriptions et de la domination du Labour dans les zones urbaines, ce score offrirait aux travaillistes une majorité relative à la Chambre des communes.
Selon le sondage Opinium pour le Daily Express, les Tories recueilleraient 39% des voix contre 29% au Labour et 17% aux libéraux-démocrates. L''enquête quotidienne YouGov pour le Sun prévoit quant à elle 41% des voix pour les conservateurs, 31% pour les travaillistes et 18% pour les "Lib-dems".
« Hung Parliament »
Depuis janvier 2008, la grande majorité des sondages annoncent une victoire de l''opposition.
Compte tenu du découpage électoral, les conservateurs auront toutefois besoin d''une marge de 6,9% pour s''imposer clairement.
A l''exception de celui de 1997, dont le Parti travailliste alors emmené par Tony Blair est sorti grand vainqueur, aucun scrutin législatif n''a été remporté avec plus de 5% depuis 1950.
La perspective d''un "hung parliament", un parlement paralysé par l''absence de majorité claire - fait très rare en Grande-Bretagne -, inquiète des marchés financiers soucieux de voir l''exécutif s''attaquer à un déficit budgétaire qui atteint près de 12% du PIB.
Cette crainte a fait plonger la livre sterling de 10% par rapport au dollar depuis le début de l''année.
L''économie et, notamment, la gestion des services publics face à la crise, sera vraisemblablement au coeur de la campagne. Fort du bilan jugé positif de Gordon Brown en la matière, le Labour affirme que l''alternance au profit de personnalités inexpérimentées nuirait à la reprise économique.
"Les gens de ce pays se sont battus trop durement afin de remettre la Grande-Bretagne sur les rails pour permettre à quiconque de nous ramener sur la voie de la récession", explique le Premier ministre dans un communiqué qui donne le ton de la campagne.
Les Tories promettent de longue date de s''attaquer de façon plus décisive au déficit, mais ont promis récemment d''exempter la plupart des salariés de la hausse de l''impôt sur le revenu que le Labour prévoit pour 2011.
"Nous nous lançons dans ce scrutin pour le bien des laissés-pour-compte. Jeunes, vieux, riches, pauvres, noirs, blancs, homos et hétérosexuels", a lancé leur chef de file, David Cameron.
Le parlement sortant a été affecté l''an dernier par le scandale des notes de frais. Près de 150 députés mis en cause ne se représentent pas. Aucune des trois grandes formations n''a été épargnée par cette affaire, qui pourrait profiter aux petits partis et aux candidats sans étiquettes.
Gordon Brown, David Cameron et le libéral Nick Clegg doivent participer à des débats télévisés sans précédent outre Manche.
(Source : Reuters)
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