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France : Des artistes français s''engagent avec les sans-papiers grévistes

6 janvier 2010, 20:00

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Une trentaine de personnalités du spectacle pressent le  gouvernement de dénouer le conflit des 6 000 travailleurs  sans papiers en grève depuis le 12 octobre à travers la  France.

Elles ont partagé mercredi une galette des rois avec l''''un  des piquets de grève, dans un local du VIe arrondissement  de Paris, pour rompre un "silence assourdissant" autour de  cette lutte de près de trois mois.

La comédienne Josiane Balasko, qui a souvent dénoncé par  le passé l''indifférence à l''égard des sans-papiers, a une  nouvelle fois exprimé sa colère. "Récemment, le président de la République a dit ''redonnons  un sens au mot fraternité''. Il l''a dit, nous, on est là  pour le faire", a-t-elle lancé en référence aux voeux de  Nicolas Sarkozy, le 31 décembre.

"Des gens qui travaillent depuis longtemps et qui n''ont  droit à rien, c''est insupportable", a-t-elle ajouté. L''actrice Juliette Binoche lui a fait écho : "Continuez,  on est avec vous. On espère que le gouvernement  comprendra."

L''acteur Charles Berling a fait part de son "admiration"  pour ce mouvement. "J''ai le sentiment que ce qui se passe  ici est important. On ne peut pas donner cette image-là de  notre pays", a-t-il dit. L''humoriste Guy Bedos, le chanteur Cali ou encore le  réalisateur Jean-Pierre Thorn ont déploré que cette lutte  soit très peu relayée dans les médias, alors que ces  travailleurs vivent, selon eux, une situation  "hallucinante".

"La solution, c''est de pas laisser des gens vivre dans des  conditions indécentes, c''est de ne pas gaspiller de  l''argent en achetant 90 millions de vaccins" contre la  grippe A, a insisté Josiane Balasko. Dans la cour où s''exprimaient les artistes, plusieurs  centaines d''immigrés scandaient : "On vit ici, on  travaille ici, on veut rester ici."

Après une timide ouverture du ministre de l''Immigration,  Eric Besson, qui a élargi fin novembre les critères de  régularisation, le gouvernement n''a plus bougé sur ce  dossier, défendu par onze syndicats et associations. La Ligue des droits de l''homme souligne le décalage qui  perdure, selon elle, entre les sondages montrant qu''une  majorité de Français soutient les travailleurs sans  papiers et le refus du gouvernement d''une large  régularisation.

Pour Raymond Chauveau, l''un des responsables de la CGT, le  problème des salariés sans papiers embauchés en toute  connaissance de cause par des entreprises est maintenant  publiquement posé.

"Il faudra bien trouver une solution. Et la solution est  du côté du gouvernement", a-t-il déclaré. Les syndicats demandent que le ministre du Travail, Xavier  Darcos, et non plus celui de l''Immigration, se saisisse du  dossier.

(Reuters)

 

 

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