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Découverte : Et de l’eau, surgit l’énergie !
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Découverte : Et de l’eau, surgit l’énergie !
La centrale hydro-électrique de Britannia a été rénovée en vue d’optimiser l’utilisation des énergies renouvelables. Pari réussi.
Nous sommes à Britannia. Un escalier en béton descend vers une centrale vieille de plus de 50 ans. Un bassin est situé à 15 mètres en amont de la centrale afin d’alimenter le flux d’eau nécessaire au fonctionnement des turbines. Celles-ci, une fois lancées, permettent une production d’électricité destinée à la plate-forme de l’ancienne propriété sucrière. Cette dernière comprend un garage abritant les camions d’Omnicane, des bureaux ainsi que des chambres froides utilisées notamment pour le stockage de pommes de terre. La centrale hydro-électrique de Britannia a été ramenée à la vie par les ingénieurs d’Omnicane.
Datant de 1958, elle est maintenant entièrement automatisée. Un opérateur suffi t pour veiller de temps en temps à son bon fonctionnement. Il y a huit ans, au moment de l’arrêt des activités sucrières, la centrale électrique a sombré, elle aussi, dans un long sommeil, avant d’être remise à neuf depuis peu. Il faut dire qu’au tout début des années 2000, le concept de l’énergie renouvelable n’était pas encore d’actualité à Maurice. Par contre, aujourd’hui, Omnicane ambitionne d’optimiser toutes les énergies renouvelables en rénovant ou en construisant des centrales thermiques, éoliennes et hydro-électriques.
D’ailleurs, lorsqu’on se dirige vers la centrale hydro-électrique de Britannia, l’on peut apercevoir le début de la mise sur pied d’un parc éolien. On apprend, sur place, que l’eau de trois rivières aux alentours de Britannia est acheminée via les canaux vers le bassin qui alimente la centrale. A l’intérieur, on aperçoit une conduite reliant le bassin à une turbine de type Francis.
«Une fois la vanne ouverte, l’eau à forte pression entraîne la roue et fait fonctionner le générateur », précise Pierre Sagnier, responsable de la partie développement et énergétique chez Omnicane. Un régulateur de charge agit sur les vannes et règle le débit, de sorte à produire de l’électricité à la fréquence et à la puissance adéquates, selon la demande en énergie de la plate-forme. La centrale hydro-électrique est uniquement destinée aux usages internes, apprend-on.
La remise en service de cette installation vieille de cinquante ans a pris trois à quatre mois, explique Pierre Sagnier sous une pluie fi ne. La pluie est courante dans la région, ce qui facilite le travail de la centrale. Pendant les périodes sèches cependant, soit d’octobre à décembre, le bassin est généralement dépourvu d’eau et la centrale n’est pas opérationnelle. C’est le Central Electricity Board (CEB) qui alimente alors en électricité la plate-forme de Britannia.
Les travaux de rénovation ont coûté une centaine de milliers de roupies. Une vraie aubaine quand on sait que le prix de construction d’une nouvelle centrale aurait été de plusieurs millions, poursuit M.
Sagnier. La centrale fonctionne très bien pour l’heure, hormis quelques derniers ajustements restants.
Une visite de la centrale hydro-électrique permettrait aux collégiens d’en apprendre beaucoup sur les énergies renouvelables, notamment celle de l’eau. La centrale se destine aussi à cet usage. «La mise sur pied d’un musée de l’énergie renouvelable est d’ailleurs en projet », conclut Pierre Sagnier.
Caroline ASSY
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