Publicité

CPE et stress : mode d’emploi

14 octobre 2010, 20:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

CPE et stress : mode d’emploi

Les examens tant redoutés du CPE débutent ce mardi. Il suffi t de quelques mesures simples pour gérer le stress de l’enfant.

Les enfants sont parfois de véritables boules de stress à l’approche des examens du Certif cate of Primary Education (CPE). Cela est dû à une course dans laquelle ils sont engagés bien malgré eux pour intégrer les meilleurs collèges, selon les critères recherchés. Comment aider un enfant à gérer tout ce stress, particulièrement à quelques jours du jour J ? Ces quelques jours sont justement le moment de favoriser un espace sain où l’enfant pourra se détendre avant la grande étape. Cela lui permettra de se lancer à tête reposée dans ces fameux examens.

Laurent Baucheron, psychologue clinicien, avance que, pour se préparer psychologiquement à un examen important quand on est seulement âgé d’une dizaine d’années, deux choses sont importantes. D’abord, se baser sur un travail régulier échelonné sur toute l’année en évitant les révisions de dernière minute. Puis, s’assurer un rythme de vie ainsi qu’une hygiène de vie les plus réguliers possibles, notamment au niveau du sommeil et de l’alimentation.

Pendant ces quelques jours qui restent, les parents ont pour rôle de dédramatiser la situation, en encourageant l’enfant et en faisant en sorte qu’il ait confiance en lui-même. Conseil important : assurer à l’enfant qu’on l’aimera peu importe les résultats. «L’un des plus grands stress de l’enfant est de perdre l’amour de ses parents, entre autres choses, en ayant mal fait à un examen», indique le Dr Baucheron. Là, tout est une question d’équilibre car les parents trop exigeants suscitent chez l’enfant la peur d’échouer tandis que les parents trop gentils font naître chez leurs petits la peur de décevoir.

Ce que les enfants craignent aussi, c’est le trou noir, le vide, au moment d’avoir à donner les réponses adéquates à l’examen. «Plus il aura peur du vide, plus le stress sera conséquent», poursuit encore le Dr Baucheron.

Une autre peur est celle de l’échec qui occasionnera, selon eux, une moquerie des autres, famille et amis compris. Cependant, à Maurice, beaucoup d’enfants gèrent le CPE de manière très naturelle, en ne se prenant pas trop la tête, selon Laurent Baucheron. «Il y a une certaine insouciance enfantine, qui est positive car cela les éloigne de tout stress. Là encore, il s’agit de trouver le juste équilibre entre encourager cette insouciance et attiser une certaine prise de conscience en vue de l’épreuve à venir.»

Ce que le psychologue clinicien note également, c’est le stress général qui prévaut autour des examens du CPE, du côté des parents et professeurs. Là, le risque de communiquer ce stress aux enfants est bien réel. «Il est important de relativiser », soit de se dire que l’enfant fera de son mieux et que, quels que soient les résultats, il faudra les accepter.

Caroline ASSY

Publicité