Le leader de l’opposition fustige le ministre des Finances au sujet de la compensation salariale qui n’a pas été décidée à sept jours du Budget. Il le rappelle au bon souvenir de ses promesses faites lors de la campagne électorale.

« Pravind Jugnauth s’est rendu coupable de trahison envers les Mauriciens. » Tels sont les propos tenus par le leader de l’opposition lors de la conférence de presse tenue à l’hôtel Four Points by Sheraton, à Ebène, ce samedi 13 novembre. Paul Bérenger explique que le vice Premier ministre et ministre des Finances n’a pas tenu les promesses faites par celui-ci lors de la campagne menant aux élections législatives du 5 mai dernier.

Le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) indique qu’à une question qu’il lui avait adressée récemment à l’Assemblée nationale, le Grand Argentier avait fait état d’une compensation de 17 %. Or, cette semaine, Pravind Jugnauth a annoncé la tenue du Budget pour ce vendredi 19 novembre alors que le taux de compensation n’a toujours pas été fixe avec les syndicats, en marge au sein du forum tripartite.

Il maintient que le Discussion Paper circulé par le ministre des Finances ne vise qu’à catégoriser les employés du secteur privé et ceux de la fonction publique. Ce qui implique que la compensation des fonctionnaires ne sera décidée chaque deux ans au lieu d’un an.

Lui-même ancien ministre des Finances, Paul Bérenger s’interroge sur le rôle de Navin Ramgoolam quant au Discussion Paper circulé aux syndicats et évoque même un « hidden agenda ». Il est d’avis que le gouvernement a le devoir de permettre aux Mauriciens de « rattraper » le pouvoir d’achat perdu en leur versant une compensation.

Il lance également une pique à Pravind Jugnauth en l’accusant d’être sur la même lancée que son prédécesseur, Rama Sithanen. Il est de notoriété publique que le ministre des Finances critiquait systématiquement ce dernier lors de ses prises de position avant son alliance électorale avec Navin Ramgoolam.

Sur l’actualité de la semaine, le chef de l’opposition revient sur le vol de quinze armes et de 325 balles chez SOS Guard Ltd le lundi 8 novembre. Il souligne que le « Law and Order » était déjà inquiétant et que cette affaire ne vient qu’ajouter au sentiment d’insécurité qui prévaut à Maurice.

Il lance un appel au Premier ministre, aussi titulaire du portefeuille de l’Intérieur, de faire de sorte que la police mette en place un système de vérification auprès des firmes possédant un stock d’armes afin que celles-ci soient gardées sous clés selon le Firearms Act.