Un tribunal chinois a condamné cinq nouvelles personnes à la peine capitale pour leur participation aux émeutes meurtrières de juillet dans le Xinjiang.

C’est ce qu’a dit jeudi une porte-parole du gouvernement local. Ces décisions, après un procès dont les médias nationaux n''''ont pas fait état, portent à 22 le nombre de condamnations à mort relatives à ces violences ayant opposé des membres des ethnies ouïgoure et Han. Neuf exécutions ont déjà eu lieu.

Des Ouïgours ont attaqué des Chinois Han le 5 juillet à Urumqi, capitale de la province occidentale du Xinjiang, après des manifestations contre des violences commises sur des membres de leur ethnie, musulmane et turcophone, dans le sud-est de la Chine. Les Han ont lancé des représailles deux jours plus tard.

Ces émeutes ont fait au moins 197 morts, pour l''essentiel des Han, groupe ethnique majoritaire en Chine.
"Au total, 22 accusés dans cinq affaires ont comparu les 22 et 23 décembre", a dit par téléphone à Reuters Hou Hanmin, directrice du Bureau d''information du gouvernement du Xinjiang.

Elle s''est refusée à donner les détails des inculpations, invoquant leur publication dans la presse locale. L''accès à internet est bloqué depuis juillet au Xinjiang et les sites des journaux ne sont pas accessibles depuis d''autres parties du pays.
Le tribunal a prononcé cinq autres condamnations à mort assorties d''un sursis de deux ans à l''exécution. Ces peines sont généralement commuées en emprisonnement à vie. Huit autres suspects ont été condamnés à la prison à perpétuité, selon un communiqué faxé par la porte-parole.

Le texte précise que la justice a produit de nombreuses preuves solides et que d''autres procès pourraient suivre. (Huang Yan et Lucy Hornby, version française Grégory Blachier)

Reuters