Il s’appuie sur la légèreté avec laquelle les services météorologiques ont émis un avertissement de classe III jeudi pour demander qu’une réflexion nationale soit engagée sur le système d’alerte cyclonique. Pradeep Dursun, adjoint au directeur général de la MEF, indique qu’une alerte doit être déclenchée en fonction des risques réels.

Il concède que la priorité demeure la sécurité de la population. Mais Pradeep Dursun, adjoint au directeur général de la Mauritius Employers’ Federation, estime qu’il ne faut pas pour autant être trop alarmiste en cas d’alerte cyclonique. Car il existe, selon lui, d’autres critères qui doivent être pris en compte. D’où la nécessité, selon lui, d’engager une réflexion nationale avec tous les stakeholders pour que le déclenchement d’une alerte cyclonique se fasse en fonction de risques réels.

Il s’appuie ainsi sur la légèreté avec laquelle les services météorologiques ont émis un avertissement de classe III jeudi avec le passage d’Edilson. Résultats des courses: le pays a été mis en congé forcé, avec toutes les conséquences économiques désastreuses qu’une telle démarche a entraînées pour le pays.

Notre architecture économique, poursuit Pradeep Dursun, n’est plus la même. «Nous avons aujourd’hui une économie diversifiée, tournée vers l’étranger. Les industriels ont pris des engagements envers leurs clients.» Et d’ajouter: «Un arrêt du travail s’étalant sur 24 heures représente un manque à gagner important pour le pays.»

Au-delà de cet aspect économique, il y a également, selon lui, «l’image que nous projetons concernant notre incapacité à se préparer face à ce genre d’événements».

Raj Makoond, directeur du Joint Economic Council, est aussi d’avis quele système de directives doit être revu.Celui-ci devrait inclure également lestsunamis et les pluies torrentielles dansces paramètres.

Du côté des opérateurs, on fait déjà le compte. Chez Esquel Ltd, le manque à gagner se situe entre Rs 15 et Rs 20 millions pour ce jour d’inactivité. Sans compter que l’entreprise textile ne parviendra pas à respecter sa date de livraison, explique Hemraj Ramnial, Managing Director d’Esquel Ltd.