Des journalistes chinois couvrant la Coupe du monde de football en Afrique du Sud ont été victimes d''''un vol à main armée alors qu''ils circulaient en voiture, de jour, à Johannesburg, rapporte jeudi un responsable de l''ambassade de Chine.

L''attaque a eu lieu mercredi. Les trois journalistes étaient arrivés dans le pays depuis quelques heures seulement et étaient en route pour le Soccer City Stadium, situé à Soweto, lorsqu''ils ont été braqués par des hommes armés, précise le quotidien sud-africain en afrikaans Beeld.

Ils se sont arrêtés sur le bord de la route et ont été dépouillés de quelques effets personnels.

La police sud-africaine a dit enquêter sur cet incident, qui renforce les inquiétudes sur la sécurité des journalistes et des supporters étrangers dans le pays à la veille de l''ouverture du Mondial.

Mercredi déjà, des journalistes espagnols et portugais ont été victimes d''un cambriolage dans leurs chambres d''hôtel à Magaliesburg, au nord de Johannesburg. Un photographe a été tenu en joue pendant plusieurs minutes par des hommes armés.

La Fifa a déclaré jeudi que trois personnes avaient été arrêtées en lien avec cette affaire.

"Nous savons que la police s''occupe de la situation. Elle a arrêté trois personnes et a remis leurs biens aux personnes, y compris l''argent liquide", a déclaré un porte-parole de la Fédération internationale.

Il a précisé que l''hôtel en question - le Nutbush Boma Lodge - n''avait pas reçu l''agrément de la Fifa, ce qui pourrait expliquer le manque de sécurité aux abords.

La surveillance a été renforcée autour des établissements de la ville afin de rassurer les journalistes qui suivent les équipes d''Espagne et du Portugal.

"Il y avait de la peur après l''incident, tout le monde a été secoué par ce qui est arrivé (au photographe portugais) Antonio Simoes mais la réaction de la police a été bonne", a déclaré à Reuters Paulo Guerrinha, journaliste pour le site internet portugais Sapo.

La gestion de l''incident par la Fifa a en revanche été sévèrement critiquée par les journalistes, à commencer par Antonio Simoes lui-même.

"C''est ridicule, c''est un manque de respect absolu pour les gens qui viennent ici pour travailler, pour montrer ce pays au monde entier", a-t-il dit à Reuters.

(Source : Reuters)