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Affaire Varma CCID : au tour de Maurice Allet
24 juin 2013, 09:07
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Affaire Varma CCID : au tour de Maurice Allet
Le président de la MPA et du PMSD est attendu aujourd’hui. La police devrait l’interroger sur son rôle d’intermédiaire entre les Jeannot et Yatin Varma.
Cette semaine sera cruciale pour les protagonistes dont les noms ont été cités dans l’affaire Varma. La prochaine personne que pourraient interroger les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department est le président de la Mauritius Ports Authority (MPA) et également du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), Maurice Allet. Le député Reza Issack a, lui, déjà été inculpé vendredi pour complot afin de pervertir le cours de la justice, dans l’affaire qui oppose YatinVarma à la famille de Florent Jeannot. Ce dernier avait accusé l’ex-Attorney General de l’avoir battu après un accident de voiture.
Selon des avocats proches de ce dossier, Maurice Allet devrait rentrer au pays ce matin. Mamade Khodabaccus, le secrétaire général du PMSD, n’a pas pu préciser quand son président rentrait au pays. «Je lui ai parlé la semaine dernière, il n’a donné aucune indication quant à sa date de retour. Nous l’attendons pour avoir sa version.»
Le chairman de la MPA a participé à l’assemblée générale de l’Association internationale villes et ports qui s’est tenue en Finlande du 13 au 14 juin. Il devait rentrer le 1er juillet, mais à la suite des allégations de la famille Jeannot selon lesquelles il aurait agi comme intermédiaire pour Yatin Varma, il a décidé d’écourter son séjour. Le président du PMSD devrait donner sa version aux enquêteurs dès son arrivée.
Autre personnalité que les policiers pourraient solliciter dans cette affaire est le vice-Premier ministre, Rashid Beebeejaun. Dans sa déclaration, Reza Issack a dit que le numéro deux du gouvernement était au courant qu’il y avait une tentative de réconciliation entre Yatin Varma et la famille Jeannot.
D’ailleurs, dans une déclaration à l’express dimanche, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, ne voit pas d’inconvénient à ce que la police interroge le vice-Premier ministre. «Pour ce qui est de Rashid Beebeejaun, je sais que sa version est différente de celle de Reza Issack. Si la police souhaite l’interroger, je n’aurais rien à y dire», a-t-il déclaré.
De son côté, l’avocat de Reza Issack, Rama Valayden, affirme que son client reste à la disposition de la police s’il faut apporter des précisions après que les enquêteurs auront écouté d’autres personnes, notamment Maurice Allet. En revanche, l’avocat conteste le fait que son client soit sous une restriction de voyage émise par la Cour suite à la demande de la police. «J’ai déposé une motion de contestation qui sera entendue en Cour le 3 juillet prochain.»
Par ailleurs, quelques hommes de loi affirment que les proches de Florent Jeannot pourraient également être inquiétés par la police, voire être inculpés pour extorsion. Des proches du Parti travailliste enquêtent sur les avoirs des Jeannot. Leurs détracteurs affirment qu’ils seraient criblés de dettes.
Sollicité pour une réaction, Mario Jeannot dément être endetté. «C’est faux. Pour d’autres commentaires, il faut voir avec mes avocats.» D’ailleurs, l’une d’entre eux, Rubina Jadoo-Jaunbocus déclare : «D’après ce que j’ai compris, à aucun moment ils ont demandé de l’argent. Il y a beaucoup d’allégations en ce moment. Laissons l’enquête suivre son cours.»
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