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Affaire MedPoint : Reza Uteem exige le départ de Maya Hanoomanjee, la majorité divisée
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Affaire MedPoint : Reza Uteem exige le départ de Maya Hanoomanjee, la majorité divisée

Le député mauve est le seul à réclamer la démission de la ministre de la Santé. Son leader prendra position ce samedi matin, lors de sa conférence de presse.  Au sein de la majorité, les rouges verraient bien la ministre prendre la porte mais le MSM s’y oppose.
Reza Uteem est le premier dirigeant du Mouvement Militant Mauricien (MMM) à réclamer la démission du ministre de la Santé, Maya Hanoomanjee. Cependant, il maintient que son parti ne recherche que la vérité sur l’achat par l’Etat de la clinique Medpoint, une propriété du beau-frère du ministre des Finances au coût de Rs 144,7 millions.
Le député mauve ne peut concevoir que Maya Hanoomanjee reste en poste au ministère de la Santé alors qu’elle a été arrêtée, inculpée par une cour de justice et libérée sous caution. « Je pense qu’un ministre qui a été arrêté et libéré sous caution doit démissionner de son poste au moins jusqu’à la fin de l’enquête. C’est la moindre des choses. Cela va sans dire. Il y va de sa propre crédibilité et de celle de son gouvernement. Nous, au MMM, nous avons réclamé la démission de Maya Hanoomanjee dès le début de l’enquête», déclare Reza Uteem.
Ce dernier attire également l’attention sur le fait que l’enquête de la Commission anti-corruption est loin d’être terminée. Il déclare que tous les coupables doivent être démasqués et que l’arrestation de la ministre n’est peut être, en aucun cas, une finalité dans l’enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC).
«L’acquisition de la clinique était une décision collective. Celle du gouvernement. Si l’ICAC a arrêté Maya Hanoomanjee c’est que la Commission a découvert qu’il y avait maldonne dans cette affaire. Maintenant, il faut savoir s’il y a d’autres membres du Cabinet qui sont impliqué dans ce scandale. S’il y en a, l’ICAC a le devoir de les démasquer. Il faut aller plus loin et faire en sorte que toute la vérité soit étalée au grand jour », affirme Reza Uteem.
De son côté, le leader du MMM, Paul Bérenger a refusé de faire une déclaration sur la tournure que prend l’enquête de l’ICAC sur le rachat de la clinique MedPoint par l’Etat. Il affirme qu’il se prononcera sur cette situation lors de sa conférence de presse de ce matin.
Au sein de l’alliance gouvernementale, le maître mot semble être solidarité. Mais du coté des travaillistes, on ne digère pas le fait que Maya Hanoomanjee n’ait pas jugé utile de démissionner après son inculpation. Car, en fin de compte, c’est l’image du groupe majoritaire qui prend un sale coup.
Au sein du Parti Travailliste, on n’oublie le fait que, durant le premier mandat de Navin Ramgoolam, leurs anciens camarades ont soumis leurs démissions après avoir été appréhendés relativement à des affaires de corruption ou après avoir été accusés d’avoir utilisé leur poste pour leur propre intérêt. En L’ancien ministre de la Santé, Kishore Deerpalsing, dans l’affaire Mediclinic , l’ancien ministre de la Sécurité sociale, Vishnu Bundhun, dans l’affaire des molletons,  et l’ancien ministre délégué à l’Agro-Industrie, Vinod Bojeenauth, dans l’affaire Agrotop. 
Un fort lobby en faveur de la démission de Maya Hanoomanjee s’est créé depuis le soir du mercredi 20 juillet  quand elle fut admise à l’hôpital privé Apollo-Bramwell alors que la Commission anti-corruption s’apprêtait à l’arrêter. Le Premier ministre, lui, semble avoir trouvé la parade pour ne pas avoir à trancher.  Il s’est envolé pour Londres, ce vendredi soir. Il y recevra une distinction du Inner Temple’s Bench Table.
Au Mouvement Socialiste Militant (MSM), parti auquel appartient la ministre de la Santé, l’on s’attend à un mot d’ordre du leader, Pravind Jugnauth, aussitôt qu’il sera au pays, après sa  mission en Suisse. Au sein du parti soleil, il est connu qu’au début des années 2000, son père, Sir Anerood, avait demandé à son ministre Mookeshwar Choonee de « step down » suite à une accusation de corruption. 
Du coté du Sun Trust, les deux ministres proches de la famille Jugnauth, Nando Bodha et Showkutally Soodhun - déjà échaudé par sa rétrogradation - ne pipent mots. A la sortie du Conseil des ministres ce vendredi 22 juillet, ils sont sortis par la petite porte et se sont engouffrés dans leurs berlines pour rentrer à leur bureaux.
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