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Affaire Dr D.Y. Patil Medical College: un comité enquête sur les zones d’ombre

22 février 2014, 06:02

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Affaire Dr D.Y. Patil Medical College: un comité enquête sur les zones d’ombre

Deux étudiants du Dr D.Y. Patil Medical College ont affirmé avoir pratiqué la médecine à l’hôpital Nehru alors qu’ils ne sont pas enregistrés auprès du Medical Council. Alors qu’une enquête a été ouverte par l’ICAC, le ministère de la Santé a mis sur pied un comité pour enquêter sur les allégations faites par les étudiants. Les membres, qui devraient se réunir ce samedi 22 février, auront aussi pour tâche de vérifier si les termes de l’accord existant entre le ministère et la maison mère de D.Y. Patil sont respectés, a indiqué le Conseil des ministres hier.

 
«Swit a bann alegasion fer par sa bann aspiran medsen D.Y. Patil Medical College gouvernman inn mett an plas enn comite denket pou fer limier lor sa zafer la», a déclaré le ministre de la Santé, Lormus Bundhoo, aux médias. Et d’ajouter que «si inn ena mankman nou pou pran aksion».
 
Les administrateurs du Dr D.Y. Patil Medical College ont, eux, signifié leur intention d’entamer des poursuites légales contre les deux accusateurs, les Drs Sajay Alias et Harris Joy Varghese. «Il n’y a aucun problème au sein du Dr D.Y. Patil Medical College», ont lancé les administrateurs sur un ton catégorique.
 
Raj Bappoo, directeur de l’institution, avait convoqué la presse, hier, afin de répondre aux allégations de pratiques frauduleuses proférées contre l’établissement. Selon deux médecins, les Drs Sajay Alias et Harris Joy Varghese, qui étudient au sein de l’institution affiliée à l’université de Technologie de Maurice (UTM), les dirigeants du Dr D.Y. Patil Medical College les auraient contraints d’exercer à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, en tant que médecins alors qu’ils ne sont pas enregistrés auprès du Medical Council. Ils ont fait servir une mise en demeure à cette institution d’études supérieures.
 
«Ce sont de fausses allégations. Nous allons entamer des poursuites contre ces étudiants», soutient Raj Bappoo, qui se trouve lui-même au coeur d’une polémique après la diffusion d’une bande sonore par Radio Plus. Ce document sonore aurait été enregistré par les deux étudiants, lors d’une réunion qu’ils auraient eue avec la direction de l’université.
 
On entendrait le directeur expliquer que son épouse serait en mesure de lui procurer certaines informations quant aux décisions prises par le gouvernement au sujet de l’institution. Ce que dément, une fois de plus, Raj Bappoo.
 
À une question de l’express sur l’éventualité qu’une telle rencontre ait eu lieu entre les étudiants et l’administration de l’université, le directeur avoue les avoir rencontrés de manière «informelle».
 
Risque de conflit d’intérêts
 
«Je les ai vus quand ils sont venus rencontrer le doyen de l’université. Ils remettaient en question l’accréditation de l’institution par la Tertiary Education Commission (TEC). Je les ai emmenés dans ma voiture et je les ai conduits à la TEC où un cadre leur a confirmé que l’institution était bel et bien reconnue», confie le directeur.
 
Raj Bappoo a aussi été interrogé sur un éventuel risque de conflit d’intérêts impliquant son épouse, la ministre de la Sécurité sociale Sheila Bappoo. En effet, le bâtiment qu’occupe l’institution d’études supérieures appartient au ministère de la Sécurité sociale. «L’établissement a loué ses locaux tout comme une autre firme l’aurait fait. Nous ne recevons rien en cadeau et nous avons répondu à une annonce. Nous payons une location», précise-t-il.
 
Rakesh Sharma, doyen de l’université, a lui aussi pris la parole, expliquant pourquoi l’université n’était pas encore reconnue par le Medical Council. «Nous existons depuis 2010 et depuis 2009 nous avons obtenu l’accréditation de la TEC et l’affiliation avec l’UTM. Mais en ce qui concerne la reconnaissance par le Medical Council, les règlements ne sont pas les mêmes. Il nous faut avoir une première cuvée qui réussisse aux examens pour ensuite entamer les démarches», explique Rakesh Sharma.

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