Sur 180 pays, Maurice occupe la 64e place au classement 2022 de Reporters Sans Frontières (RSF). La liberté de la presse a eu sa journée mondiale le 3 mai. Mais c’est aussi un combat au quotidien. Le classement de RSF montre qu’en un an, Maurice a perdu trois places.

Deux constats sont à retenir dans les commentaires de RSF sur Maurice. D’abord que le «paysage médiatique est hautement polarisé». Il y a les médias progouvernementaux, comme la radio-télévision nationale qui sont «souvent coupables de propagande». Il y a aussi les médias qui soutiennent l’opposition courant «souvent le risque d’être écartés par le gouvernement». D’autre part, il y a les médias qui «ne mâchent pas leurs mots» mais qui, selon RSF, «tombent parfois dans le sensationnalisme». Ce qui «affecte la qualité de leurs couvertures».

Deuxième constat sans appel de RSF : «Le cadre légal ne protège pas les journalistes.» L’institution rappelle que depuis 2018, suivant les amendements à l’Information and Communication Technologies Authority Act, mettre en ligne des contenus pouvant provoquer «inconvenience, distress or anxiety» est passible d’emprisonnement.