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Coup de feu à Riambel: la famille avance une autre version
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Coup de feu à Riambel: la famille avance une autre version

Une opération policière par la Criminal Investigation Division (CID) de Souillac a tourné au vinaigre, le jeudi 24 février, alors que des agents recherchaient Louis Stéphane Olivier, 27 ans, alias Casalle, un habitant de Riambel, pour une série de vols dans la région. Un sergent a fait usage de son arme à feu à deux reprises. La police avait été informée que le suspect se trouvait chez l’un de ses proches à Résidence des Dieux, Riambel, mais elle n’a pas pu mettre la main sur le jeune homme qui est parvenu à s’enfuir. L’opération a fait couler beaucoup d’encre puisque des controverses se sont ensuite enchaînées.
Une entrée a été consignée au poste de police de Souillac après l’incident. Le sergent dit avoir tiré pour protéger le constable que Louis Stéphane Olivier tentait d’agresser. En évitant un coup de poing de ce dernier, l’agent aurait perdu l’équilibre et serait tombé. Le suspect, armé d’un couteau, s’apprêtait à agresser le constable à terre, lorsque le sergent a tiré. Les deux étaient à une distance inférieure à un mètre. Le suspect se serait ensuite tourné vers le sergent pour le menacer. «Mo pou pik twa.» Ce dernier aurait tiré en direction de la jambe de l’individu, qui a réussi à s’enfuir. Des recherches ont été entamées pour retrouver le jeune homme.
Mais la famille de Louis Stéphane Olivier avance une tout autre version et explique que celui-ci n’était pas armé. «Il est seulement parti en courant quand il a vu arriver la police. Il n’était armé d’aucun couteau», relate la sœur de l’ex-sportif de haut niveau qui a mal tourné. Toujours agile, ce dernier court avec une rapidité extraordinaire. «La police a tiré dans notre cour, dans une allée très serrée, alors qu’il y avait des gens et des enfants.»
Les proches de Louis Stéphane Olivier indiquent qu’il y a eu abus d’autorité et que la proportionnalité n’aurait pas été respectée. Ils comptent se tourner vers l’Independent Police Complaints Commission (IPCC). Ils se demandent pourquoi la police n’a fait usage d’un tonfa baton ou d’un federal streamer et a utilisé une arme à feu en première option.
Rappelons que selon les standing orders de la police, les policiers sont autorisés à faire usage de leur arme à feu sous certaines conditions. D’abord, ils doivent utiliser la force minimale et donner un avertissement à l’individu ou au groupe de personnes qui troublent l’ordre public. En cas de refus d’obéissance, la police fait usage de gaz lacrymogène. S’il y a persistance, la matraque (arme en bois) est utilisé.
Mais si une situation dégénère et qu’une vie est en danger sans qu’aucun autre recours possible, les policiers peuvent faire usage de leur arme à feu. Leur riposte doit être mesurée, c’est-à-dire proportionnelle à la gravité de l’atteinte. Si la police n’a d’autre choix que de tirer, elle doit le faire au niveau de l’organe la moins important, soit à la jambe ou à l’épaule. La police doit tirer pour blesser uniquement, mais en aucun cas par prévention ou avec l’intention de tuer.
Sollicitée sur cet incident, une source policière nous dit que si la famille estime que ses droits ont été bafoués, elle peut déposer une plainte à l’IPCC qui commencera une enquête.
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