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Attroupement et port du masque | La police: «Les patrouilles en hélico vont s’intensifier, n’en déplaise à certains»
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Attroupement et port du masque | La police: «Les patrouilles en hélico vont s’intensifier, n’en déplaise à certains»

- Après les plages, survol des catamarans, banques et centres commerciaux…
Les patrouilles des hélicoptères de la police à travers l’île, surtout aux abords du littoral, deviennent de plus en plus régulières matin et après-midi. À certains endroits jusqu’à quatre fois par jour. Ce qui est loin d’être au goût de tous, à l’instar de ceux qui habitent les côtes comme Pointeaux-Canonniers, Péreybère, Roches-Noires, Blue-Bay, Flic-en-Flac, La Preneuse, pour ne citer que ces endroits.
Dans un groupe privé d’un réseau social, chacun y va de son lot d’observa- tions et de commentaires. «On dirait un état policier. Très dramatique. (...) C’est partout pareil. S’ils vous repèrent, après une partie de baignade dans la mer, juste en train de vous sécher sur la plage, sans votre masque, ils appellent la police qui patrouille sur la terre ferme pour qu’ils vous donnent une amende de Rs 2 000. C’est la ‘nouvelle normalité’.»
À un autre de faire ressortir : «C’est la même chose tous les jours, même autour de Pereybère. Ils vérifient les masques et pas de pique-nique.» Ceux qui n’en peuvent plus de cette surveillance «à outrance» parlent d’«enfer avec la pollution sonore des hélicoptères et la pollution par le carburant» et suggèrent des patrouilles à pied.
Place également à ce témoignage : «Cet après-midi, il a volé si bas au-dessus de la Preneuse que c’était effrayant (…) et les enfants étaient paniqués.» Ce qui amène certains rési- dents à la réflexion suivante : «S’ils peuvent se permettre autant d’heures de vol, ils doivent avoir beaucoup d’argent sous la main !» «…exactement. De l’argent à brûler». Ou encore : «Un pays qui s’appauvrit de jour en jour et qui trouve pourtant si important de brûler du carburant comme ça…»
Ceux qui voient leur quiétude chamboulée vont jusqu’à parler de «…maniaques du contrôle. Il est fréquent que les gens qui manquent de discipline et de contrôle… tente d’essayer de les imposer aux autres…» À un autre de renchérir: «Exactement. La plupart de ces idiots ne portent même pas leur masque correctement et pourtant ils sont là à imiter Kim Jong-Un. Deux fois par jour, le matin et l’après-midi… Corée du Nord.»
Ces critiques survolées, nous avons sollicité l’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office. De prime abord, le porte-parole de la police a eu ceci comme réplique : «Les gens sont libres de critiquer. Nou lapolis nou pé fer nou travay. Kan élikopter pa sorti, zot dir kot lapolis.» Il affirme que ces patrouilles quotidiennes sont en cours depuis «quelque temps» (il ne se souvient pas quand exactement) et révèle par la même occasion qu’elles vont s’intensifier avec davantage de fréquences durant la période festive en cette fin d’année.
En sus des plages et zones côtières, les hélicoptères de la police sillonneront également des endroits urbains et ruraux au-dessus des centres commerciaux, des institutions financières entre autres. «La police surveille le mouvement des malfrats et les attroupements sur la plage comme le déferlement qu’on a vu la dernière fois. En tant qu’organisation responsable, nous allons veiller à ce que ceux qui jouissent de liberté ne mettent pas en péril la santé publique et la sécurité des autres.»
Pour en revenir aux critiques formulées par ceux voyant leur tranquillité être perturbée, le porte-parole de la police rétorque que la priorité est de veiller aux comportements et attitudes de certains face à l’ennemi invisible qu’est le Covid-19. «La police sera intransigeante à travers l’île n’en déplaise à certains, y compris sur les côtes ou en mer. Alors que pique-niquer sur la plage est interdit, certains embarquent à bord de catamaran pour aller pique-niquer ailleurs et ainsi mettre la santé en jeu. Ou encore, à terre, ils portent leur masque pour ensuite l’enlever sur le catamaran. Nous serons aux aguets avec l’hélicoptère et les éléments de la National Coast Guard», affirme Shiva Coothen.
Il enchaîne que Maurice est loin d’être comparable à la Corée du Nord ou autre avec un déploiement militaire pour surveiller la population. Indiquant, par ailleurs, que les hélicoptères volent à basse altitude pour «pouvoir distinguer les choses ou des gens, comme des cultivateurs de gandia ou des voleurs».
Ces patrouilles, conclut-il, portent leurs fruits car la présence même des hélicoptères est dissuasive où «kot ti pou éna plizier vol ek atroupman, pa finn ena».
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