Inquiétude et peur… Ce sont les sentiments exprimés par les pécheurs de Pointe-d’Esny jeudi. En effet, alors que les travaux de démantèlement du MV Wakashio bat son plein, des pécheurs affirment avoir vu des traces d’huile sur les côtes. De quoi raviver les souvenirs douloureux du dernier désastre écologique. Georges Ah Yan, activiste du Forum des Citoyens Libres et de la plateforme Sov Nu Laplaz, explique que ce serait dû au démantèlement en cours du vraquier japonais. «Sirman bann ti gout kinn resté parla kan pé kontign démantelman Wakashio sa.»

Avis que partage l’activiste Bruneau Laurette qui avait, rappelons-le, organisé une marche pacifique pour contester la mauvaise gestion du MV Wakashio. «Nou ti koné pou ariv sa parski éna enn parti délwil kinn res bloké dan moter. Kan pé demantlé, sa pé fané. Par kont, ti bizin fini sékiriz laba met boom avan sa démantelmanla», précise Bruneau Laurette. Il ajoute que «ça nous amène à nous demander quelle leçon on a tiré de l’épisode Wakashio si pour cette petite quantité d’huile nous peinons à gérer».

Du côté du ministère de l’Environnement, c’est à travers un communiqué que celui-ci a affirmé être au courant de la situation et indique qu’une certaine quantité d’huile a été bloquée par les barrages flottantes. Une équipe de la société Polyeco a été dépêchée sur place. Le ministère suit la situation de très près, dit-on.