Des lettres anonymes ont été adressées à certaines rédactions et à l’Independent Commission against Corruption (ICAC) faisant état de mauvaises pratiques de la part de la Chief Executive (CE) S. Coonjan-Jhugroop. Les allégations vont de la préparation d’appels d’offres établis sur mesure pour favoriser certains «contracteurs», d’attributions de contrats et en toute opacité sans passer par des appels d’offres, d’utilisation de langage vulgaire envers les employés et de paiements effectués en retard aux entrepreneurs, entre autres.

Une conseillère municipale confirme le langage vulgaire employé par la CE. Quant aux retards dans les paiements, «cela a toujours été ainsi, surtout depuis les pertes chez Banyan Tree Bank». Toutefois, elle ne peut se prononcer car ne faisant pas partie de la commission des travaux. Mais, ajoute-telle, cela ne l’étonnerait pas. «S’il y a maldonnes, le maire et les conseillers siégeant au sein du comité exécutif doivent répondre. Je ne pense pas que la CE aurait agi de son propre chef.»

Tout en nous rappelant l’affaire Banyan Tree Bank, «jusqu’à maintenant, on ne sait pas qui a décidé de placer l’argent dans cette banque ni qui a décidé de ne pas procéder au retrait de la somme folle de Rs 91 millions à l’échéance du placement en janvier 2020». La conseillère de la majorité Devika Pabharoo rejoint sa collègue pour dire que la CE ne peut pas agir sans l’aval du conseil. «Subhowantee Connjan Jhugroop vient d’être mutée à Curepipe. Elle n’a pas eu à traiter de beaucoup de dossiers liés aux contracteurs.» Pour elle, cette lettre anonyme serait l’œuvre d’une personne frustrée qui ne sait pas de quoi elle parle.

Sollicitée, du côté du PMSD, la conseillère Nathalie Gopee dit ne pas être au courant sauf pour les retards de paiement. De son côté, Samy Chellen, adjoint maire, dément tout et dit que la CE est certes sévère mais n’est jamais vulgaire. Le maire Hans Margueritte était, lui, injoignable tandis que la CE n’est pas revenue vers nous malgré nos messages et appels.