L’article 15 C du projet de loi est on ne peut plus clair sur la mainmise étatique de l’activité hippique mauricien. La Horse Racing Committee sera chargé de nommer les commissaires des courses. Plus équivoque : ce comité sera responsable d’émettre des règlements, directives et autres guidelines à tout organisateur de courses hippiques. Ce qui laisse entrevoir la possibilité que d’autres organisateurs de courses voient le jour ultérieurement. L’octroi de la Personal Management Licence passe sous la tutelle de ce comité, tout comme l’approbation de l’importation de nouvelles unités ou encore l’enregistrement des entraîneurs, jockeys, apprentis, et autres horseracing professionals. Pour enfoncer le clou, le projet de loi fait mention, noir sur blanc, que les directives du comité auront préséance sur les racecourse officials.

D’autres fonctions de la HRD se résument, entre autres, à s’assurer que l’organisateur de courses, en l’occurrence MTC-MTCSL, garantisse sa responsivité aux niveaux sécuritaire et sanitaire ; que la division soit partie prenante de certaines opérations avec la police des jeux et, surtout, responsable du calendrier hippique, des fixtures, des entrées ou encore de la programmation d’avant course. La composition du HRD se lit comme suit : un président qui aura pour titre Head of the Horse Racing Division. Il sera épaulé par un vice-président, qui assurera la suppléance en cas d’indisponibilité. Il y aura aussi un vétérinaire, un comptable, un cadre légal, un attaché de presse, un operation officer ainsi que tout autre officier que la GRA jugera utile. Toute personne ayant un intérêt direct ou indirect avec une activité mentionnée dans la GRA Act depuis le 1er juillet 2019 ne sera pas éligible. Nous avons sollicité des personnes concernées par le dossier mais elles n’ont pas souhaité s’exprimer pour le moment, disant attendre le moment propice.