Les jours précédents ont été marqués par une hausse du nombre de cas de Covid-19 recensés. Du 26 juin au à la matinée de ce dimanche 4 juillet, le ministère de la Santé a enregistré 126. C’est en fin de semaine, avec l’apparition d’un nouveau cluster, que le nombre de cas positifs a vraiment explosé.

 Le 26 juin, quatre cas avaient été recensés et trois autres le 27 juin. Le lendemain, le pays a eu encore six cas et 11 autres le 29 juin. Huit nouveaux cas ont été recensés le 30 juin. C’est à partir du 1er juin que le nombre de cas a grimpé en flèche, avec la découverte du cluster de Terre-Rouge.

Des 126 cas sur les neuf derniers jours, 64 sont reliés à ce cluster, où un mariage avait lieu avant le début de la troisième phase de déconfinement. Des cas liés à ce cluster ont été détectés à Vallée-des-Prêtres et Cité Martial, et deux régions sont passés en zone rouge et l’exercice de contact tracing est toujours en cours. Pour rappel, c’est avec un kit de test antigène que les deux premiers patients ont découvert leur positivité. Par la suite, les cas se sont enchaînés. Pour l’instant, aucune prévision au niveau du ministère n’est faite quant la taille de ce cluster, mais les exercices de contact tracing se sont multipliés en fin de semaine.

Vendredi, un nouveau décès a été déploré. Dans son communiqué, le ministère de la Santé a soutenu que la personne était admise au New ENT Hospital et qu’elle s’est éteinte dans la soirée de vendredi. La cause principale du décès a cependant été attribuée à une pathologie autre que le Covid-19.

Vallée-des-Prêtres:  zone rouge

Les habitants de Vallée-des-Prêtres se retrouvent en zone rouge depuis vendredi matin, selon les chiffres du ministère de la Santé, 17 cas positifs y avaient été recensés. Depuis, les forces de l’ordre, dont la SMF, sont mobilisées pour contrôler l’accès à la région.

«Nous avons été pris de court par cette décision comme tout le monde mais le soir nous avons pu faire quelques provisions pour les jours à venir. La nou pa koné komié zour sa pou alé koumsa...» Leurs craintes tournent surtout autour de leur emploi. «Nous ne pouvons plus nous rendre sur notre lieu de travail. C’est le stress. Surtout pour les self-employed. Pa koné si pou gagn enn ed antrétan...»

Autre lieu placé en zone rouge : Morcellement Foondun, à Terre-Rouge. Le quartier est barricadé depuis le 1er juillet, avec une vingtaine de cas positifs détectés. À hier matin, le calme régnait sur place. «Bizin respekté konsign pou péna plis ka. Pena choix !»

L’ecole primaire reste fermée

Étant donné qu’elle se trouve dans une région dont une partie est en zone rouge depuis vendredi, l’école primaire de Vallée-des-Prêtres ne rouvrira pas demain pour la reprise», informe le ministère de l’Éducation. Pour que les élèves ne soient pas pénalisés, les cours seront diffusés à partir de mardi sur les chaînes de la télévision nationale pour les élèves des grades 1 à 6.

Élèves majeurs: Pas vaccinés ? pas de PCR ? Pas d’accès au collège

Alors que la rentrée est prévue demain, lundi 5 juillet, les élèves ayant atteint 18 ans et qui ne sont pas vaccinés contre le Covid-19 ne pourront pas reprendre le chemin de l’école, selon le nouveau protocole de la Quarantine Act. Le ministère de l’Éducation a donc élaboré un plan d’action pour que ces élèves puissent être en règle avant la reprise des cours en présentiel. Il précise que les élèves qui n’ont pu être vaccinés durant la campagne du week-end pourront le faire cette semaine.

 Toutefois, ils rateront la reprise. «Si les élèves n’ont pas eu le temps de le faire, ils peuvent trouver un moment pour se libérer dans la semaine pour se faire vacciner», explique le ministère. Y a-t-il une date limite à respecter ? «Ils n’ont pas vraiment de deadline mais la rentrée étant pour demain, le mieux est de se faire vacciner dès que possible.»

Angela Ghurburrun, présidente du Front des étudiants, explique que la vaccination est au centre des discussions des collégiens et précise qu’ils ne sont pas contre celle-ci. «La plupart de ceux à qui j’ai parlé ne sont pas contre la vaccination elle-même mais contre son obligation et/ou contre les vaccins Covaxin et Sinopharm», explique-t-elle. «Les arguments les plus courants sont que les vaccins ne seront pas validés par les universités qu’ils ont l’intention de fréquenter ; qu’ils ne pourront pas voyager ; ou qu’il semble y avoir beaucoup moins de recherches et de données disponibles sur Sinopharm que pour Pfizer ou J&J, par exemple.» Toutefois, les élèves pourront avoir accès à leur école s’ils présentent un résultat PCR négatif datant de sept jours maximum.

 Les élèves majeurs comprennent l’importance de la vaccination, ajoute-telle, mais cela ne devrait pas être un obstacle à l’éducation. «La plupart de mes camarades espèrent également que le vaccin Pfizer sera disponible pour les élèves, même ceux en grade 13, qui auront 18 ans cette année. Il ne serait pas juste de se voir refuser le vaccin Pfizer juste pour quelques mois. Par exemple, un élève né en août pourrait ne pas être admissible pour le vaccin Pfizer, mais un élève né en octobre pourrait l’être.»

Cinq centres de vaccination étaient ouverts à leur intention, de 9 h 30 à 15 heures hier au Côte D’Or National Sports Complex, au SSR Airport, au JNE Building (ex AXA) à Coromandel, à la Polytechnique de Pamplemousses et à l’université de Maurice. L’exercice se poursuit demain 5 juillet de 9 heures à 15 h 30 dans les quatre premiers centres. Ils doivent présenter leur carte d’identité ou leur acte de naissance et leur carte de bus dans les centres de vaccination. Au JNE Building hier, plusieurs centaines d’élèves se sont présentés.

<p>Les séances parlementaires sont consacrées presque essentiellement aux débats budgétaires en ce moment. Mardi dernier, dans son discours, le Dr Kailesh Jagutpal a consacré la majeure partie du temps alloué pour donner des détails sur le prix et le nombre de vaccins achetés.</p>

<p>&nbsp;22 janvier 2021 : don de 100 000 doses de Covishield</p>

<p>27 janvier 2021 : commande de 300 000 doses de Covishield, au coût de Rs 21,1 millions.</p>

<p>&nbsp;5 mars 2021 : commande de 230 150 doses de Covaxin, au coût de Rs 139,6 millions.</p>

<p>&nbsp;12 mars : don de 100 000 doses de Sinopharm. Coût du transport : Rs 10,3 millions.</p>

<p>&nbsp;20 mai 2021 : réception de 500 000 doses Sinopharm au coût de Rs 308 millions et Rs 11 943 997 pour le transport.</p>

<p>&nbsp;4 juillet : réception prévue de la deuxième commande de Sinopharm au coût de Rs 380 millions et Rs 12 millions en transport.</p>

<p>29 juin : réception de 60 000 doses de Sputnik V au coût de Rs 24,5 millions et Rs 2,4 millions en frais de transport.</p>

<p>&nbsp;Commande de vaccins pour 20 % de la population à travers COVAX Facility : Rs 32 758 440 et une garantie bancaire de Rs 135 367 690. 62 400 doses ont déjà été reçues et 38 400 doses arriveront au pays d&rsquo;ici la fin du mois de juillet.</p>

<p>&nbsp;100 800 doses d&rsquo;AstraZeneca au coût de Rs 18,3 millions.</p>

<p>&nbsp;African Vaccine Acquisition Trust: 48 451 doses de Pfizer et 151 231 doses de J&amp;J. Rs 52 200 000 représentant 15 % des doses de J&amp;J déjà payées. (Le prix a été revu à la baisse, donc le pays recevra plus de doses de J&amp;J). Le premier batch devra arriver d&rsquo;ici août 2021.</p>

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