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Bras de fer dans l’hippisme: Jean-Michel Giraud ne compte pas se «laisser marcher sur les pieds»

16 mars 2021, 12:01

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Bras de fer dans l’hippisme: Jean-Michel Giraud ne compte pas se «laisser marcher sur les pieds»

C’est l’escalade dans les relations entre la Gambling Regulatory Authority (GRA) et la Mauritius Turf Club Sports and Leisure (MTCSL). Le point de non-retour est presque atteint tant les attaques à peines voilées se multiplient des deux côtés. Au point où la reprise des activités hippiques, déjà grandement chamboulée, serait en suspens. 

Le refus de la GRA de rencontrer le nouveau président de la MTCSL ne fait qu’envenimer davantage une situation déjà extrêmement conflictuelle causée par la publication par la GRA d’une série de directives 2021. Des directives que conteste la MTCSL qui, malgré les nombreux ultimatums de la GRA, refuse de les publier sur son website et de les implémenter. 

La nouvelle lettre de la GRA à la MTCSL durant le week-end du 13 mars rappelant à l’organisateur des courses qu’elle a «all powers to monitor and regulate the horseracing industry» sous la GRA Act, ne change rien du côté du Champ de Mars. La MTCSL ne tremble pas et ne recule devant rien. 

Du reste, les grandes manœuvres sont enclenchées et les consultations s’enchaînent avec le panel légal pour contester toute action pouvant marginaliser le rôle de la MTCSL dans l’organisation des courses à Maurice. 

«Dossier solide» 

Le président de la MTCSL, Jean-Michel Giraud, hausse le ton après que sa demande pour une rencontre avec la GRA a reçu une fin de non-recevoir. Sur les réseaux sociaux où l’actualité hippique est bien présente malgré le prolongement de l’intersaison, Jean-Michel Giraud est catégorique : «Notre dossier est bien solide.» 

Pour son retour à la MTCSL après sept ans d’absence, il endosse de nouveau sa casaque de guerrier. «Nous n’allons pas nous laisser marcher sur les pieds encore une fois.» 

A la MTCSL, le rappel par la GRA des dispositions de la loi quant à son refus de «comply with the Authority’s law, directions, rules and guidelines» ne fait peur à personne puisqu’elle juge qu’elle n’a aucune obligation légale à «comply with» n’étant pas un «licensee» de l’instance régulatrice des jeux. 

Bataille juridique

De ce fait, c’est presque une certitude que le délai étendu jusqu’à demain, mercredi 17 mars, à 17 heures par la GRA pour que les directives 2021 soient publiées et implémentées par la MTCSL ne sera pas respecté une nouvelle fois par l’organisateur des courses. Qui se dit prêt à se battre jusqu’au bout pour retrouver ses prérogatives «en tant que l’autorité hippique». 

Du côté de la GRA, l’on se prépare aussi à mener peut-être sa plus grande bataille juridique depuis sa mise sur pied, car elle ne montre aucun fléchissement dans ses revendications à la MTCSL. 

Entre-temps, chevaux et jockeys restent aux écuries alors que les propriétaires, eux, pleurent leurs investissements...

 


La GRA déplore l’«incohérence» de la MTCSL 

<p>La GRA déplore l&rsquo;incohérence de la MTCSL lorsque celle-ci soutient qu&rsquo;il n&rsquo;est pas <em>&laquo;approprié&raquo; </em>de publier les directives avant l&rsquo;obtention de sa licence. La GRA rappelle à la MTCSL qu&rsquo;elle est déjà engagée dans de nombreuses autres activités liées aux courses de chevaux, dont l&rsquo;octroi de licences aux jockeys et entraîneurs et à la publication des fixtures alors qu&rsquo;elle n&rsquo;a aucune licence de la GRA.</p>

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