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Cangayen Pillai, l’infatigable travailleur social, n’est plus

26 février 2021, 09:20

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Cangayen Pillai, l’infatigable travailleur social, n’est plus

Le travailleur social Cangayen Pillai a poussé son dernier soupir hier. Il est décédé tôt hier matin des suites d’une crise cardiaque, à son domicile. Ce travailleur social âgé de 64 ans fait ses premières armes avec Harish Boodhoo dans le dossier Sale By Levy contre les saisies des propriétés des victimes en 2004. Il était membre de l’association Sale by Levy and Justice pour aider les victimes du système de la vente à la barre.

Cangayen Pillai a participé à deux grèves de la faim avec Harish Boodhoo en 2007 et en 2009. Il a milité aux côtés de l’ex-politicien et de Salim Muthy, un autre travailleur social. Cangayen Pillai était lui-même victime du système de Sale by Levy car sa maison avait été saisie par la Development Bank of Mauritius pour être mise en vente. C’est ce revers qui a poussé le travailleur social à s’engager pour aider les victimes dans leurs démarches. Selon un de ses amis, lorsqu’il a eu des problèmes de santé, il s’est retiré pour se consacrer à ses proches. En 2014 il reprend sa lutte contre l’injustice. Entre-temps, il s’occupe de l’éducation de ses enfants et obtient un sursis de la DBM concernant la vente de sa maison.

Après ce combat, il se donne corps et âme pour aider son prochain. Selon ses amis travailleurs sociaux, il ne réclame rien aux victimes. Il fait son travail dans l’ombre et croit en la justice. C’est toujours Cangayen Pillai qui avait dénoncé les ponzi schemes qui pullulaient à Maurice il y a quelques années, comme Whitedot et Sunkai, et qui avaient plumé de nombreux pigeons. Grâce à son aide, les victimes feront cause commune pour intenter un procès aux promoteurs de ces Ponzi Schemes.

Depuis que l’affaire Kistnen a éclaté, Cangayen Pillai s’est rapproché de l’équipe d’avocats de la veuve de l’exagent du MSM. C’est lui qui a enquêté sur la mort du Procurement Officer Pravin Kanakiah dont le corps a été découvert à La Roche-Qui-Pleure, à Souillac, à proximité de Gris-Gris.

Salim Muthy dit l’avoir rencontré, il y a trois jours, en cour de Moka. «Il avait hâte d’apporter son aide aux avocats de Kistnen. C’était quelqu’un qui aimait aider son prochain. Maurice perd l’un de ses fils qui ont défendu diverses causes. Aucune récompense ne pourra lui être attribuée que celle que Dieu lui a promise», souligne-t-il. Le travailleur social se remémore les combats qu’ils ont menés côte à côte durant des années. Cangayen Pillai avait également contribué à plusieurs enquêtes de l’express.

Ses funérailles ont eu lieu hier à Rose-Hill. L’express transmet ses plus vives condoléances à la famille endeuillée.

La mère de Rama Valayden est décédée

Rama Valayden, le leader du panel des «Avengers», a perdu sa mère. C’est avec cette mère courage que sa sœur cadette et lui ont grandi dans une modeste maison à la route Hugnin à Rose-Hill. L’avocat a perdu son père qui n’avait que 27 ans alors que lui-même était âgé de 3 ans. Il parle tout le temps de sa mère avec tendresse, comme de son père qu’il n’a pratiquement pas connu. Luchmee Valayden, nous dit Hossen Boodhoo, le chauffeur de taxi attitré de l’avocat, ne s’est jamais remariée et elle a travaillé dur pour nourrir et éduquer ses enfants. «C’était une mère exemplaire, une voisine que tout le monde appréciait pour sa discrétion et sa gentillesse. On ne l’a jamais entendu élever la voix ni offensé qui que ce soit. Elle était toujours prête à aider, tout comme son fils.»

Le convoi mortuaire de Luchmee Valayden, qui était très pratiquante, a quitté la maison familiale de Rose-Hill hier pour se rendre à Bambous où sa dépouille a été incinérée. L’express présente ses sympathies à Rama Valayden et à toute sa famille.

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