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Grève de la faim: Nitin Jeeha poursuit sa grève malgré son malaise

18 février 2021, 14:30

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Grève de la faim: Nitin Jeeha poursuit sa grève malgré son malaise

Il a été pris d’un malaise dans la matinée de ce jeudi 18 février. Mais cela n’a pas empêché Nitin Jeeha de poursuivre sa grève de la faim afin d’avoir un meilleur service de transport à St-Hubert. Il a été transporté au Community Center de la région où un médecin l’a examiné. Alors qu’une ambulance de la SAMU est venue le récupérer, il a refusé d’abandonner son combat, tout comme Rajiv Doolub. Dans l’après-midi, les deux grévistes ont été rejoints par un troisième, Robinson Mamedy. 

Par ailleurs, une rencontre a eu lieu entre les membres du comité de soutien et le ministre du transport, Alan Ganoo, aujourd’hui.

Soutien de tout bord

Cela fait six et cinq jours respectivement depuis que Nitin Jeeha et Ramesh Doolub ont commencé leur grève de la faim à Saint-Hubert. Si, moralement, les deux hommes sont prêts à livrer bataille jusqu’au bout, physiquement, leurs forces s’amenuisent. «Je souffre de problèmes gastriques. Et ce n’est pas facile pour Rajiv, vu son âge (NdlR : 51 ans)», déplore le conseiller du village de Saint-Hubert. Toutefois, leur lutte a suscité un intérêt grandissant auprès de plusieurs groupes, passant des syndicalistes aux travailleurs sociaux. 

«Nous n’aurions jamais pensé avoir un tel soutien, et cela de tout bord politique.» C’est ce même soutien qui fait que Nitin Jeeha et Rajiv Doolub ont la force pour continuer leur combat. «Nous avons dû agrandir notre tente, car nous accueillons toujours plus de monde chaque jour», avance Nitin Jeeha. 

Ainsi, après l’activiste Bruneau Laurette mardi, c’est au tour des membres de Rezistans ek Alternativ, ceux de la General Workers Federation, du Joint Negotiating Panel Sindika Lindisri Sikriyer et de l’Union of Bus Industry Workers de se rendre à St-Hubert aux côtés des grévistes. Pour rappel, les grévistes réclament un service de transport adéquat dans la localité. Ils demandent au ministre des Transports et du Light Rail, Alan Ganoo, que la route St-Hubert–Curepipe ne soit plus desservie par les bus des compagnies individuelles. Sans quoi, ils continueront leur grève de la faim. 

Ashwin Gudday, de Rezistans ek Alternativ, qui s’est rendu sur place dans la soirée du mercredi 17 février, se devait de soutenir cette cause. «C’est un problème récurrent auquel font face ces habitants, qui nous ont fait part de leur grief. Et puis, il ne faut pas oublier que la vie de deux personnes est en jeu. Quand on pense à l’argent que l’on dépense pour compléter les travaux du métro, on aurait pu l’utiliser pour réglementer le problème de transport.» 

Par ailleurs, le ministre Alan Ganoo, lors de diverses interventions, critique la prise de position des habitants de St-Hubert. Selon lui, Nitin Jeeha joue la carte politique.

Mais ce dernier, qui a pris un congé politique de son parti, le MMM, depuis quelque temps déjà, n’est pas de cet avis. «La démarche des habitants de nous soutenir ne peut pas prendre une tournure politique. Car il ne faut pas oublier que lorsque Ganoo se trouvait dans l’opposition, il venait rendre visite aux grévistes et leur apportait son soutien. Maintenant qu’il se trouve dans le gouvernement, il change de langage. Les gens qui viennent nous rendre visite s’intéressent à notre cause et combat, et c’est apolitique.»

 

 

Nouvel horaire des autobus 

<p>À noter que depuis hier, un nouvel horaire des autobus est entré en vigueur. En effet, les habitants de St-Hubert, St-Hilaire et Riche-en-Eau, notamment, peuvent avoir un bus toutes les 20 minutes pour se rendre à Curepipe. Auparavant, huit autobus desservaient la route St-Hubert&ndash;Curepipe. <em>&laquo;Il y a 14 autobus qui desservent maintenant cette route. Mais dans trois mois, est-ce que ce rythme sera toujours soutenu ? C&rsquo;est de la poudre aux yeux, une fois que la pression sera diminuée, les autobus individuels risquent de lever le pied&raquo;</em>, lâche Nitin Jeeha. Il demande qu&rsquo;on leur emboîte le pas.</p>

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