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Boni de fin d’année: les manœuvres d’employeurs sans scrupules

12 janvier 2021, 13:21

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Boni de fin d’année: les manœuvres d’employeurs sans scrupules

 

Le non-paiement du boni de fin d’année est une entorse à la loi. Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, l’a dit en décembre lors d’une conférence de presse. Or, le président de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP), Reeaz Chuttoo, maintient que plusieurs compagnies n’ont pas joué le jeu. Il demande qu’une clause dans la loi du travail soit amendée pour mieux protéger les droits des travailleurs.

On se souviendra que Soodesh Callichurn avait déclaré que «le boni de fin d’année est une obligation légale pour les entreprises». Il avait même appelé à la contribution de tous car le gouvernement ne peut pas assurer l’assistance au salaire et le boni de fin d’année. «L’employeur doit faire l’effort de payer le boni de fin d’année en vertu des provisions légales. La somme correspondant à 75 % du boni doit être payée au plus tard le 21 décembre et le solde de 25 % avec les salaires de décembre.» Or, souligne Reeaz Chuttoo, cela n’a pas été respecté dans certains secteurs. «Nous avons le cas d’une compagnie de construction, qui agit comme sous-traitant. Elle a donné Rs 10 000 à tous ses employés. Ensuite, elle a soutenu qu’elle n’a pas encore eu de rentrées d’argent et ne peut payer le montant restant.»

Le syndicaliste déclare que, dans ce cas-là, les travailleurs savent que le temps qu’ils prendront pour porter plainte au bureau du travail, cela ne sera qu’en début d’année que leur cas sera considéré. «Entre-temps, la compagnie pourra payer le montant restant. Beaucoup de petites et moyennes entreprises font cela également. Dans notre jargon, nous appelons cela Buy time».

Reeaz Chuttoo estime qu’il faudrait amender une clause de la nouvelle loi du travail. «On devrait insister pour que toutes ces réclamations soient payées avec intérêts.» Autre fait constaté, c’est la manière de calculer le boni. «Beaucoup d’employeurs ont comptabilisé ce boni sur le salaire de base. Et ils savent très bien que la loi parle aussi des rémunérations. C’est une nouvelle stratégie des employeurs. Leur excuse est que cela relève d’une faute administrative.»

Au ministère du Travail, il y a eu 300 plaintes pour non-paiement du boni de fin d’année. Parmi, 111 émanent de la construction, 43 d’agences de voyages et de tour-opérateurs et 34 du tourisme et du catering, entre autres. La loi ne pouvant être bafouée, les employeurs visés risquent une amende de Rs 25 000 et d’une peine d’emprisonnement de deux ans.

 

 

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