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Le capot d’un appareil de MK s’envole: Allô maman l’avion part en morceaux

2 janvier 2021, 14:00

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Le capot d’un appareil de MK s’envole: Allô maman l’avion part en morceaux

Ce n’est pas parce que je m’étais habituée à des vols long-courrier que le voyage vers Rodrigues me paraissait moins exaltant. Je suis même arrivée à l’aéroport vers 15 h 15, soit plus de deux heures avant le décollage. L’appareil, un ATR 72, affiche complet. Une des hôtesses présente les consignes de sécurité – LOL – à suivre en cas d’incident…

L’avion décolle : 17 h 20, pile à l’heure. Je suis assise près d’un hublot au niveau de l’aile, je m’évade déjà. Le nez de l’appareil commence à peine à se soulever que quelque chose attire mon attention. Juste en face en moi, le capot du coffre à moteur s’agite une première fois et puis une deuxième avec la vitesse accrue de l’avion. Avant de se détacher complètement ! Alors là, non ! Ce n’est pas du tout la vue à laquelle je m’attendais. Les pires scénarios défilent d’emblée dans ma tête. Est-ce la fin ?

Pourtant, en jetant un coup d’œil rapide autour de moi, je constate que malgré quelques regards légèrement choqués, il n’y a aucune agitation. À tel point que, malgré ma peur, je me laisse convaincre qu’il s’agit d’un banal incident. Après tout, l’avion continue son petit bonhomme de chemin, comme si de rien n’était.

Mais je me suis ‘réjouie’ trop vite. Une vingtaine de minutes plus tard, le commandant s’adresse aux passagers. Non pas pour indiquer le temps qu’il fait à Rodrigues. D’un ton calme et posé – encore heureux – il explique qu’en raison d’un ‘souci technique’ il va falloir faire demi-tour. Je me demande s’il vient d’apprendre que le capot du coffre avait pris son envol…

Une nouvelle fois, je m’attends au pire. Autour de moi, les visages, même ceux des enfants, sont désormais plus crispés – mais il n’y a pas d’affolement. On fait demi-tour avec la boule au ventre, mon regard fixé anxieusement sur le coffre à moteur. Au moment où l’avion atterrit à Maurice, il est environ 18 h 15, on applaudit la maîtrise du commandant. Contrairement à l’avion, nous sommes arrivés en un seul morceau.

Retour donc à la case départ. On change d’avion. Nos bagages sont transférés d’un ATR à un autre. L’ingénieur donne son feu vert. Il est plus de 19 heures, soit l’heure à laquelle j’aurai déjà dû être à mon hôtel à Rodrigues. Mais je ne me lamente pas. Personne ne le fait d’ailleurs. On a évité le pire.»

Une passagère

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