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Ministère de l’agro-industrie: les procédures d’appel d’offres remises en cause

18 décembre 2020, 12:10

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Ministère de l’agro-industrie: les procédures d’appel d’offres remises en cause

«Nous nous arrêtons ici pour faire quelques remarques sur cette pratique de longue date des services gouvernementaux consistant à demander des informations après l’ouverture des offres soumises. Même s’il appartient à l’organisme public de déterminer à quel moment une clarification ou une demande d’informations complémentaires est fondée, nous pensons que la meilleure façon de garantir un appel d’offres et des conditions de concurrence équitables est de publier une invitation détaillée et réfléchie à soumettre et à travailler sur la base des offres reçues.» L’Independent Review Panel (IRP) s’est attardé sur les exercices d’appel d’offres du gouvernement lorsqu’il a dû trancher dans la contestation de la compagnie Rapid Security Services d’une décision du ministère de l’Agro-industrie. Celui-ci a, en octobre, choisi une compagnie qui avait obtenu plus de points pour l’exercice mais dont le coût proposé des services était plus élevé.

Représenté par Me Sanjeev Teeluckdharry, Rapid Security Services explique que le soumissionnaire retenu s’est qualifié pour l’appel d’offres dans un projet agricole. Toutefois, le contestataire estime qu’il aurait dû avoir obtenu l’aval pour soumettre son projet de services requis par la National Parks and Conservation. «On est venu avec l’offre la plus basse (NdlR : lowest bidder), et ce n’est qu’après avoir ouvert les offres que le ministère nous a demandé des documents supplémentaires, soit des détails sur les centres de contrôle dont nous disposons; le profil détaillé du personnel de sécurité», explique le représentant de Rapid Security Services.

Les membres de l’IRP ont donc, le 8 décembre, tiré à boulets rouges sur le ministère pour ses procédures. «Il faut être conscient et reconnaître l’effort déployé par de nombreux soumissionnaires pour soumettre des offres bien élaborées, seulement pour découvrir plus tard que leurs homologues plus cavaliers re- çoivent une deuxième bouchée de la cerise», observent les membres de l’IRP. Le panel pense que l’approche la plus cohérente est une ligne fine entre la recherche d’une clarification et l’octroi d’une seconde chance. Il souligne également les manquements dans les points alloués à la- dite compagnie.

Dans un premier temps, Rapid Services Security a obtenu tous les points pour d’autres éléments, tels que la gestion du site, la maind’œuvre, etc.; mais des incohérences ont été soulevées lorsque le même candidat n’a reçu aucune note pour les autres éléments. «Nous trouvons cela déraisonnable. D’où la raison d’ordonner une réévaluation de l’offre. Le ministère démontre des lacunes et on espère qu’il sera plus diligent dans la conduite de cet exercice», ont conclu les membres de l’IRP.

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