Le ministère de la Santé veut serrer la vis face aux fugueurs des centres de quarantaine et ceux ne respectant pas l’autoisolement. En effet, le ministère a publié, il y a quelques jours, un appel à manifestation d’intérêt pour un fournisseur de bracelets électroniques capables de retracer ceux qui fuguent ou qui ne respectent pas les règles de la quarantaine obligatoire. L’objectif est, concernant la prochaine phase d’ouverture des frontières, de surveiller, en temps réel, les personnes qui quittent leur maison ou leur chambre comme c'est le cas dans un centre de quarantaine.

Ce bracelet permettra, grâce à un détecteur, de retracer une personne qui s’éloigne dans un rayon de 15 mètres, d’un centre de quarantaine ou d’un lieu d’isolement. Pour cela, une batterie de 14 jours sans recharge est indispensable, mais également une sécurité qui permettrait la réception d’une notification, si le bracelet est éteint ou enlevé, et la garantie que les données personnelles seront préservées. C’est la technologie Bluetooth Low Energy (BLE) qui serait utilisée pour la fabrication de plusieurs prototypes.

En cas de piratage

Les soumissionnaires doivent proposer des solutions pour les différents événements enregistrés par le bracelet, soit dommage de l’appareil, batterie faible, piratage ou problèmes de connexion au réseau local.

Selon le document publié par le ministère de tutelle, une liste des soumissionnaires, pour tester les solutions, sera établie avant qu’une décision finale ne soit adoptée. Ceux intéressés ont jusqu’au 30 décembre pour se manifester.

Ce n’est pas la première fois qu’il est question d’utiliser un bracelet électronique en pleine pandémie. Une technologie déjà utilisée à Hong Kong, où les personnes qui arrivent de l’étranger doivent porter un bracelet bleu, qui permet de suivre leurs déplacements durant leur quarantaine de 14 jours. Hong Kong appliquera la quarantaine obligatoire dans un établissement hôtelier dès le 21 décembre.

En Malaisie, le bracelet électronique est, entre autres, rose, bleu ou blanc. Si une personne censée être en quarantaine sort en public muni d’un des bracelets, elle peut être arrêtée par la police. Aux Bermudes, le gouvernement vient également de décider du port du bracelet électronique pour les passagers arrivant de l’étranger et qui doivent effectuer une quarantaine.

Plusieurs sociétés se sont positionnées pour aider les pays à mieux retracer et détecter les contrevenants en quarantaine. La plupart ont opté pour un bracelet avec un code QR, ou un module Bluetooth.