Quelques instants après l’annonce de sa révocation ce jeudi 25 juin, Ivan Collendavelloo a tenu une conférence de presse pour expliquer les raisons qui ont poussé le Premier ministre à prendre cette décision. Dans la foulée, l’ancien n°2 du gouvernement  entretient le flou sur les relations du ML avec le MSM.

Lors d’une rencontre avec Pravind Jugnauth, la semaine dernière, Ivan Collendavelloo avait pris connaissance d’un «papier» émanant de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui l’incrimine. «Ce papier faisait état de deux entités locales qui ont reçu de l’argent de BWSC pour  remettere à des hommes politiques. Il s’agit de moi, à l’époque où j’étais vice-Premier ministre et Paul Bérenger, le leader de l’opposition d’alors», a-t-il déclaré. Cependant, il maintient qu’il s’agit toujours d’allégations et qu’il n’a rien reçu. 

A plusieurs reprises, il a martelé que le document ne précise pas s’ils ont reçu les pots-de-vin ou pas. De plus, Ivan Collendavelloo n’a pas voulu révélé l’identité des deux autres entités citées. Hier, lors d’une deuxième rencontre avec le Premier ministre et plusieurs autres ministres, l’ancien ministre des Utilités publiques a maintenu qu’il n’était pas au courant de toute cette affaire avant le 8 juin. 

Cet après-midi, Pravind Jugnauth a demandé au leader du ML de «step down», et ce dernier a refusé. «Je lui ai rappelé que dans le cas de Roubina Jaddoo, elle a démissionné après la publication du rapport de la commission. C’était pareil dans son cas aussi. C’est suite à la condamnation dans l’affaire MedPoint qu’il a démissionné. Dans mon cas, il n’y a toujours pas de preuves contre moi. Mais il a utilisé ses prérogatives et a demandé au Président de la République de me révoquer», a dit Ivan Collendavelloo. 

Que se passera-t-il au sein de l’alliance gouvernementale désormais? A cette question, Ivan Collendavelloo est resté vague. «Je vais devoir consulter les élus et les instances du parti. Il ne s’agit pas d’une décision que je peux prendre seul.»