Douze. C’est le nombre de centres d’incubation qui devraient voir le jour à Côte d’Or au sein d’un Data Technology Park, à l’image de ceux existant à la Silicon Valley, aux États-Unis, ou encore au Silicon Fen de Cambridge, au Royaume-Uni. Ce concept, qui a été annoncé dans le Budget, vise à faire de la technologie, de la recherche et du développement un pilier majeur de l’économie. C’est Landscope Mauritius qui pilotera ce projet. L’entité étatique travaille déjà sur sa mise en œuvre.

Ce Data Technology Park devrait représenter un lieu qui regrouperait des entreprises de pointe dans les domaines du logiciel, du savoir, de l’électronique, de la biotechnologie, de l’agriculture intelligente, du Big Data, de la télémédecine, de la robotique et de l’Intelligence artificielle, entre autres. Tous les secteurs pourvoyeurs de valeurs ajoutées et de recherches seront mis en avant afin que ce projet puisse voir le jour.

La Chief Executive Officer de Landscope, Naila Hanoomanjee, indique que ce parc sera situé sur deux sites, soit l’un non loin de Polytechnics Mauritius, au Réduit Campus, et l’autre près de la route Quartier-Militaire, à proximité de Côte-d’Or. Le projet sera entièrement financé par le gouvernement. «Landscope Mauritius évolue en parfaite harmonie avec sa mission première, qui consiste à créer et à gérer des parcs commerciaux et industriels – avec pour finalité de générer des activités économiques et des emplois. Nous avons déjà commencé à préparer le Masterplan. Une demande de propositions à l’internationale sera lancée afin de solliciter les investisseurs avant d’entamer les travaux d’infrastructures», a fait ressortir Naila Hanoomanjee. Landscope souhaite ainsi intéresser des start-up, des technopreneurs, des investisseurs et des multinationales à ce projet.

Le parapublic a d’ailleurs émis un communiqué de presse au sujet de cette nouvelle initiative. Le document indique que la Data Technology Park posera les fondations d’une économie axée sur les données, la technologie, et l’innovation. Selon la société étatique, ces infrastructures de pointe permettront de mettre en place un écosystème qui favorisera l’émergence de solutions et de produits, de leur conception jusqu’à leur création. Selon Landscope, les parcs intelligents aident à créer des emplois directs et indirects et visent à pérenniser l’innovation et le transfert de connaissance. Ce lieu veut se positionner comme l’un des nouveaux piliers de l’économie locale.

Le parapublic voudrait aussi créer des centres d’expertises, où des start-up ainsi que d’autres entreprises pourraient s’implanter, tout en comptant sur les ressources mises à leur disposition. Parmi les 12 centres d’expertises, il y a ceux qui vont se concentrer sur la technologie appliquée, avec un centre d’opération pour les TIC, les technologies durables, l’intelligence artificielle entre autres. Alors que d’autres centres d’excellence vont se concentrer sur la médecine et la science appliquée, l’agriculture et le bien-être. Un troisième volet devrait se pencher sur les réformes et la formation.

Ce parc devrait aussi permettre l’installation de Data Centers, lesquels sont essentiels pour la matérialisation des services et aussi pour les projets AI, entre autres. Les entreprises dans le segment pharmaceutique et produits médicaux visent à avoir un secteur de production de médicaments, de produits de protection et d’autres équipements utilisés dans le milieu de la santé.

Il ressort que Landscope Mauritius ne dirigerait pas le parc, mais l’organisme compte mettre sur pied un centre des opérations qui sera le cœur névralgique qui contrôlerait les opérations des autres branches. L’administration de ce parc d’excellence se fera à partir de ce centre des opérations. On y trouvera aussi les services et autres logistiques de ce nouveau parc intelligent.

Cette concentration de savoir-faire, de la recherche et de développement veut faire du pays une destination d’innovation, comme les Silicon Fen, le Tanjong Kling, le Singapour Data Centre Park, les Software Technology Parks of India, entre autres. Tous ces projets se sont inspirés de la Silicon Valley californienne, aux États-Unis, où des multinationales, telle que Facebook, ont commencé comme des start-up.

Landscope Mauritius gère à ce jour plusieurs projets, dont le Riche Terre Business and Industrial Park, destiné aux entreprises de la logistique. Il y a aussi la Cybercité d’Ébène, un site à La-Tour-Koenig pour le textile et Business Park à Rose Belle, pour le secteur pharmaceutique.