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Formation: l’hôtellerie continuera-t-elle à attirer les jeunes?
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Formation: l’hôtellerie continuera-t-elle à attirer les jeunes?
Longtemps prisée par les étudiants mauriciens, la filière de l’hôtellerie semble désormais incertaine. Durement frappé par la pandémie, ce secteur ne devrait plus être en position de créer des emplois pendant un certain temps…
S’ils ne sont pas à l’abri d’une fermeture, les hôtels sont dans le rouge depuis le mois de mars. Les effets de la pandémie du Covid-19 ne s’étant pas encore estompés dans le monde et les frontières de plusieurs pays, dont Maurice, étant toujours fermées, le tourisme est quasi-inexistant. La situation ne devrait pas retourner à la normale de sitôt.
D’ailleurs, Pradeep Joosery, directeur de la Mauritius Institute of Technology and Development (MITD), avance avoir sollicité des hôtels, pour savoir combien pourraient accueillir des étudiants pour les besoins d’apprentissage. «Il y a deux catégories d’élèves, ceux qui sont en full-time course et ceux qui doivent faire un apprentissage. Les étudiants dans la première catégorie pourront reprendre les classes à la rentrée. Mais il nous faut savoir si des hôtels seraient aptes d’accueillir nos élèves. Ces établissements travaillent toujours sur leur plan de relance et cela dépend de quand les frontières seront rouvertes», fait-il ressortir. Une fois ces informations obtenues, les élèves seront contactés.
Entre-temps, la crainte de ne pouvoir trouver un emploi gagne les étudiants en formation hôtelière. Parmi eux, Grégory Armoogum, de l’école hôtelière Sir Gaëtan Duval, à Ébène. Ce jeune se dit désormais contraint de se réinventer et de revoir son plan de carrière bien qu’il ait toujours été passionné par les métiers dans le secteur de l’hôtellerie. «Valet de chambre, serveur, marketing, employé de boutique Duty Free… Ce sont des métiers qui m’ont toujours passionné. La rigueur et la discipline qui régissent ces métiers m’ont poussé à choisir cette filière», dit-il. Il se dit triste de voir des hôtels contraints de licencier des employés à la suite du coronavirus et pense que ce sont les petits restaurateurs qui seront les premiers à souffrir des effets de la pandémie. «Je suis sur mes gardes à présent. J’aimerais toujours pouvoir poursuivre dans cette voie mais je pense que je vais prendre un risque et lancer ma propre entreprise», fait-il ressortir. Quant à Yann Govinden, un autre élève de l’école hôtelière, il avait choisi cette filière car à l’époque, dit-il, l’indus- trie du tourisme semblait stable. Son rêve ? Ouvrir son propre restaurant. «Je me demande si certains opérateurs n’abuseraient pas de la situation, en optant de licencier», déplore-t-il. Bien qu’il souhaite persévérer dans ce secteur, il songe sérieusement à trouver un plan B. «Au cas où…», dit-il.
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