Du 21 mars au 7 juin 2020, 1 836 Mauriciens ont été rapatriés de l’étranger. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha, au Parlement ce matin, mercredi 10 juin. Il répondait à la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition. Ce dernier voulait connaître le nombre de compatriotes «stranded» depuis mars dernier, dans quels pays ils se trouvent, ou encore, des détails sur le plan de rapatriement. 

Selon Nando Bodha, autour de 6 350 fils du sol sont bloqués dans au moins 88 pays, dont 23 pays africains, et 21 pays asiatiques. Il a expliqué que les Mauriciens «stranded» ont été classés selon quatre catégories différentes : ceux qui détenaient un billet de retour au pays avant la fermeture des frontières le 19 mars, ceux qui n’ont pu rentrer vu le «lockdown», ceux qui se retrouvent «stranded» car le couvre-feu a été maintenu et ceux qui ont choisi de rentrer pour plusieurs raisons. 

Au total, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que 47 Mauriciens ont pu rentrer de la Chine en janvier et février, 935, en mars, 111 en avril et 448 au mois de mai. Si, depuis le début de juin, 342 compatriotes ont pu regagner l’île, 645 autres devraient pouvoir leur emboîter le pas d’ici la fin du mois. 

Expliquant le contexte international difficile, et disant comprendre la détresse des Mauriciens bloqués à l’étranger, Nando Bodha a souligné que le gouvernement considère également la capacité de traitement dans le pays et celle des centres de quarantaine. 

Quant aux croisiéristes, trois arrivées d’un groupe de 150 personnes chacune sont attendues les 13, 24 et 30 juin prochain, en provenance de Londres et de Paris. «En se basant sur notre calendrier, nous estimons que tous les croisiéristes pourront rentrer d’ici la fin du mois d’août», a-t-il fait ressortir. D’ajouter qu’ils sont autour de 2 000 Mauriciens employés par 21 compagnies de croisières et bloqués dans 82 ports autour du monde. 

Le leader de l’opposition, Arvin Boolell, a quant à lui réitéré sa demande au gouvernement de traiter ces cas comme des priorités et de continuer à aider financièrement, entre autres, ces fils du sol qui sont loin de leur pays natal.