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Rapatriement: négociations en cours entre Royal Carribean et Maurice
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Rapatriement: négociations en cours entre Royal Carribean et Maurice
Un plan pour rapatrier 450 Mauriciens bloqués sur des bateaux de croisière a été mis en place. C’est ce qu’indique le ministère des Affaires étrangères. En attendant, certains déplorent la somme d’argent que réclamerait le gouvernement pour le rapatriement et la quarantaine.
Le gouvernement exigerait-il une forte somme d’argent pour le rapatriement des Mauriciens bloqués sur un bateau de croisière de la Royal Carribean International ? Nous avons appris que des négociations sont en cours entre le gouvernement mauricien et la Royal Carribean International pour le rapatriement aérien d’une centaine de Mauriciens bloqués sur un bateau en Europe.
Depuis près de deux mois, la direction de la Royal Carribean International avait signifié à tous ses employés qu’elle était disposée à payer pour leur rapatriement dans leur pays d’origine, y compris celui des Mauriciens. Cette compagnie de croisière l’a d’ailleurs fait pour plusieurs employés de différentes nationalités, dont ceux d’Afrique du Sud, de l’Inde, des Philippines, d’Amérique Latine. Il ne reste plus qu’une centaine d’employés mauriciens, qui sont bloqués sur un bateau dans un port européen.
Au cours de la semaine dernière, l’express a appris de plusieurs sources à bord de ce bateau de croisière que la direction de la Royal Carribean International a signifié aux Mauriciens que leur gouvernement avait des exigences élevées par rapport à leur rapatriement aérien. Celles-ci étant que ce rapatriement ne devrait se faire qu’à bord d’un avion d’Air Mauritius au coût de 500 000 dollars USD et que chaque Mauricien devrait s’acquitter de 90 dollars US par jour pour la quarantaine qui dure 14 jours. Le tout payable d’avance.
L’express a contacté Chandra Kumar Seepaul, directeur de CSCS International Manning, agence partenaire et responsable du recrutement à l’échelle locale pour le compte de plusieurs compagnies de croisières, dont la Royal Carribean International. Il a confirmé qu’il y avait des exigences au niveau du gouvernement mauricien, tant du côté des frais de rapatriement que de ceux pour la quarantaine, mais a précisé que les montants avancés par l’express étaient incorrects. Il n’a pas voulu en dire davantage pour ne pas compromettre les négociations en cours.
«Nou gagn onté»
«Il n’y a plus aucune explication plausible justifiant ce traitement inhumain de la part des autorités mauriciennes.» Les Mauriciens qui sont bloqués sur différents bateaux de croisière ne cachent pas leur colère. Hier, lundi 8 juin, 15 parmi eux, qui travaillent à bord du Carnival Fascination, étaient attendus au port. Le bateau n’était plus qu’à quelques kilomètres de nos côtes mais le gouvernement mauricien leur a refusé l’accès. Une décision jugée «décevante» par la direction de cette compagnie de croisières qui a pu rapatrier d’autres nationalités à bord. Même des vols affrétés ont été refusés par le gouvernement mauricien.
«Zot inn expliké ki zis Air Mauritius ki pou kapav fer sa travay-la é donk nou bizin atann. Nou gagn onté parski zis morisien ki pé sibir sa. Lézot péi pé répran zot dimounn. Koumansman nou finn konpran éna enn sitiasion exsepsionel.Nou’nn atann plis ki trwa mwa,mé la li inakseptab», martèle une des em- ployées exaspérées.
Selon les témoignages concordants recueillis par l’express et ceux sur les ré- seaux sociaux, la somme de 1 300 dollars USD est exigée pour chaque Mauricien qui attend son rapatriement à bord d’un bateau de croisière. «Le gouvernement cherche un moyen pour avoir de l’argent sur notre malheur. Les compagnies pour lesquelles nous travaillons en ont aussi marre et elles ne souhaitent plus collaborer avec le gouvernement à l’avenir. Non seulement, nous sommes actuellement, dans une situation bouleversante, mais notre travail est aussi menacé», explique un autre membre du personnel mauricien.
Contacté par l’express, le ministère des Affaires étrangères n’a pas souhaité confirmer ni affirmer les informations qui circulent sur Internet. On insiste toutefois qu’un plan de rapatriement a été mis en place dans un premier temps pour 450 Mauriciens travaillant sur des bateaux de croisières. Un plan qui devrait démarrer cette semaine.
En attendant, une pétition en ligne intitulée Bring Mauritian Seafarers Home a été lancée hier.
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