Ce sont des journalistes, techniciens et animateurs qui travaillaient à Planet FM. Tous avaient quitté leur poste car ils ne recevaient pas leur salaire. «Moi desamm nounn gayn la pay en janvier. Bonus pann gagné», explique l’un de ces employés devant la Victoria House ce jeudi 4 juin. Le but : alerter sur leur sort et le ministère du Travail.

Ces employés disent être tombés des nues en entendant de nouvelles voix sur les ondes de cette radio privée pour laquelle ils travaillaient jusqu'à tout récemment. Sept d'entre eux s’étaient rendus sur leur lieu de travail à Ebène, en avril en vue «de trouver un consensus». Mais rien n'y a fait.

Pour la direction, ces employés ont démissionné le 5 avril dernier. Ce que contestent les principaux concernés. «C’était un arrêt de travail parce que nous n’obtenions pas nos salaires», expliquent-ils.

 La direction avait toutefois fait ressortir aux employés qu’après la période de confinement, ils seront recontactés pour discuter individuellement d'un plan de paiement concernant leur solde. «Ziska ler pa nanié mem», ajoute un autre employé. 

Le chairman de Mayfair and Purely Communications Limited (MPCL), Vedan Choolun, avait affirmé, au départ de ce personnel, que les termes utilisés soit «I am stopping work forthwith» signifie «démission». «C'est ce que nous ont aussi indiqué nos hommes de loi. Ils ont soumis leur démission dans un moment de crise où il est de notre devoir d'informer la population de ce qui se passe. D'ailleurs, plusieurs d'entre eux ont été payés alors qu'ils ne se sont pas pointés au travail depuis deux ou trois mois. Certains sont venus nous voir, d'autres m'ont appelé pour demander leur réintégration, même sans salaire. Mais on ne les reprendra pas.»