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Décès du petit Grégory, 12 ans: «So leker ti pe bat vit e li ti pe gagn difikilte pou respire»

10 mai 2020, 17:00

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Décès du petit Grégory, 12 ans: «So leker ti pe bat vit e li ti pe gagn difikilte pou respire»

Vinay Gaonjur et Angelina Botte veulent de réponses. Leur fils, Grégory, 12 ans, est mort dans des conditions troubles lundi 4 mai. Alors qu’ils s’étaient rendus dans un dispensaire parce qu’il avait eu des boutons qui lui sont apparus sur le corps. Comment est-ce possible ? A-t-il fait une forte réaction allergique ? Les parents ne le savent toujours pas. Ils soupçonnent même qu’il y a eu négligence médicale dans cette affaire.

«Comment une chose pareille a pu lui arriver. Il a toujours été en bonne santé et ne souffrait d'aucune allergie. Une erreur médicale a-t-elle été commise par ceux qui l'ont soigné ?» s'interrogent les parents de Grégory.

Retour sur toute cette affaire

C’est durant le week-end dernier que Grégory est tombé malade. Alors qu’il jouait avec son chien. Sa mère, en voyant qu’il faisait un peu de température, lui donne du fervex. Médicament qu’il a l’habitude de prendre. «Il n’a jamais fait de réaction allergique avec», confie-t-elle. 

Grégory se porte mieux. Il a toutefois des éruptions cutanées. «Je l’ai donc emmené au dispensaire. Dokter inn dir mwa kitfwa medsinn-la pann fer lefe akoz so disan sal. Il lui a fait une injection et ses rougeurs sont aussitôt disparu

Toute la famille rentre par la suite à la maison. Sauf qu’en début de soirée, Grégory a encore des boutons sur le corps. Habitant Camp de Masque, les parents finissent par se rendre à l’hôpital de Flacq. Là-bas, Grégory reçoit encore une autre d’injection.

Dimanche matin, le petit se porte bien. La vie de toute la famille va basculer dans l’après-midi. L’état de santé de Grégory se détériore soudainement. «So leker ti pe bat vin. Li ti pe gagn difikilte pou respire me li ti ankor kapav koze. Enn vwazin inn amenn nou lopital.»

A partir de là, tout n’est qu’une série d’interrogations. Les parents ne savent toujours pas de quoi souffre leur enfant. Et ce dernier rend l’âme le lendemain. Tout ce qu’ils sauront, c’est que leur fils est décédé d’une septicémie, suivant une infection pulmonaire.

Pas de Covid-19

C’est du reste ce qui a créé une psychose au sein de la population. Plusieurs pensaient qu’il s’agissait du Covid-19. Il n’en est rien, affirme-t-on du côté du ministère de la Santé. Après tests et autopsie, les résultats étaient négatifs.

S’il ne s’agit pas de Covid-19, les parents estiment en tout cas que des médecins ont fauté «quelque part». «Ce qui est arrivé à notre fils est inadmissible», s’insurgent-ils. Au ministère de la Santé, l’on dit attendre la plainte des parents pour démarrer une enquête en bonne et due forme.

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