Un acte «politique» et «prémédité». C’est ainsi que le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Il s’exprimait, ce mardi 23 octobre, devant le parlement turc, à Ankara.

Au dire de Recep Tayyip Erdogan, le meurtre du jouraliste saoudien aurait été planifié des jours à l’avance. Qui plus est, il affirme que le système de vidéosurveillance du consulat saoudien avait été désactivé. D’ajouter que dans les jours précédant le meurtre de Jamal Khashoggi, trois équipes de 15 Saoudiens ont débarqué à Istanbul à bord de différents vols.

Le président turc n’a toutefois pas évoqué d’enregistrements audio ou vidéos, tels que précédemment mentionnés dans les médias suivant la disparition du journaliste Jamal Khashoggi.

Recep Tayyip Erdogan a confirmé que 18 Saoudiens ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire. Il a demandé que les suspects soient jugés à Istanbul. Dans la foulée, le président turc a demandé que l’Arabie Saoudite révèle où se trouve le corps de Jamal Khashoggi et l’identité du commanditaire de cet assassinat.

Les «révélations» du président turc interviennent le jour même où s’ouvre, à Ryad, le forum international sur l’investissement, boycotté par des dirigeants étrangers et grands chefs d’entreprise. D’ailleurs, lors de son allocution, le ministre de l’Énergie Khaled al-Faleh a reconnu que l’Arabie Saoudite est en crise après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.