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Présidences: pas d’extension de mandat sans amender la loi

29 septembre 2018, 20:00

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Présidences: pas d’extension de mandat sans amender la loi

Voilà une situation qui est appelée à provoquer la polémique dans les semaines à venir. Il s’agit non seulement des élections villageoises, mais surtout de l’élection des présidents et vice-présidents de districts. Leur mandat expire fin décembre et il faudrait amender la loi, soit pour le prolonger soit pour remplacer présidents et vice-présidents.

Le Premier ministre, répondant à l’express vendredi dernier, a démenti le fait qu’il ait dit que les élections villageoises devraient se tenir avant la fin de 2018. Il est donc facile de déduire que ces élections n’auront pas lieu avant le 31 décembre de cette année, comme cela aurait dû être le cas.

Avec l’amendement apporté à la Local Government Act, en 2015, il n’y a aucune obligation de passer par le Parlement pour renvoyer les élections villageoises. Par contre, il nous revient que pour étendre le mandat des actuels présidents et vice-présidents des conseils de district, ou pour organiser de nouvelles élections pour les remplacer, il faudrait un amendement à la loi.

Comme ce fut le cas en 2010. Les élections villageoises et municipales devaient se tenir cette année-là. Mais il y a eu des amendements apportés à la Local Government Act de 2003 et le scrutin fut renvoyé pour 2012. Il y avait aussi des amendements apportés à l’article 24 (1) de cette loi, pour fixer la date des élections des présidents et des vice-présidents de district.

Le mandat des présidents et des vice-présidents actuels, qui est d’une durée de deux ans, tire à sa fin en décembre. Donc, ils seront dans l’illégalité s’ils restent en poste. D’où la nécessité de venir avec des amendements à la Local Government Act. Dans les villages, ils sont nombreux les conseillers qui veulent de nouvelles élections et, surtout, qui réclament que les présidents et vice-présidents actuels évacuent leurs postes si les consultations régionales n’ont pas lieu.

Guruduth Chuckun, conseiller de district de Petit-Raffray, estime qu’il était convenu que chaque président et vice-président aient un mandat de deux ans. «Or, je me demande si ceux qui sont actuellement à la tête des conseils de district demeureront encore à leur poste ?»

Hypocrisie et indifférence

Magen Changan, conseiller de district de Britannia, soutient qu’il faut retourner le vote aux villageois. «C’est triste s’il n’y a pas d’élections villageoises. Et pour les présidents et vice-présidents, il faut passer par de nouvelles élections pour savoir s’ils pourront être en poste à nouveau.»

Khemraj Orthoo, du village de Gros-Cailloux, trouve qu’il y a beaucoup d’hypocrisie et aussi énormément d’indifférence envers les conseillers de village. «Alors que nous sommes élus pour une période de six ans, on ne peut pas aujourd’hui renouveler nos mandats», dit-il. Bijaye Kumar Ghoorah, conseiller de Ripailles, trouve, lui, que même s’il n’y a pas de scrutins villageois, il faut quand même qu’il y ait des élections pour la présidence et la vice-présidence des conseils.

Depuis 2012, les présidents, vice-présidents et conseillers reçoivent une rémunération. Ainsi, un président de conseil de district reçoit un salaire mensuel de Rs 35 000 en sus d’une somme de Rs 13 000 comme allocation de carburant et de Rs 2 000 pour ses frais de téléphone. Il est aussi éligible à un chauffeur-driven car. Un viceprésident reçoit Rs 17 000.

Un conseiller de district et un président de village sont payés Rs 11 900 chaque mois. L’allocation pour un vice-président de village est de Rs 6 900 et celle d’un conseiller d’une localité rurale est de Rs 2 000.

 

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