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Arab Town: «Nous ne faisons plus de chiffre d’affaires suffisant pour payer nos dettes»

29 septembre 2018, 13:00

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Arab Town: «Nous ne faisons plus de chiffre d’affaires suffisant pour payer nos dettes»

Le torchon brûle encore entre la mairie de Beau-Bassin–RoseHill et les marchands d’Arab Town. Ces derniers élèvent de nouveau la voix. Cette fois, ce sont des craintes, dont ils ont fait part dès qu’ils avaient appris leur déménagement en 2017, qui refont surface, laissent-ils entendre.

«Nous n’avons pas assez de clients là où nous sommes installés. Nous ne faisons plus de chiffre d’affaires suffisant pour payer nos dettes. Ça devient impossible d’honorer le paiement pour la location des étals», lance Imtazally Jaumeer, le porteparole des marchands de la New Arab Town. «Nous payons un peu plus de Rs 6 000 par trimestre et, actuellement, nous ne faisons pas les ventes nécessaires pour couvrir nos charges.»

Les marchands expliquent qu’ils ont constaté, depuis qu’ils s’y sont installés, que la New Arab Town se trouve beaucoup trop en retrait des zones passantes, comparé à leur ancien emplacement. D’où l’impossibilité pour eux d’attirer des clients. «Une fois à l’intérieur de la New Arab Town, les clients potentiels se retrouvent contraints à faire un tour dans l’arrière-cour de Rose-Hill. Ils doivent par la suite ressortir à la hauteur de Belle-Rose pour retrouver la route principale», explique Imtazally Jaumeer. «C’est autant de choses qui font que les clients ne viennent plus.»

Même son de cloche du côté de Raj Appadu, président du Front commun des commerçants. Il explique qu’avec les travaux d’infrastructure, dont ceux autour du Metro Express, que ce soit à Port-Louis ou à Rose-Hill, les commerces sont les premiers à en souffrir. Il ajoute que le gouvernement n’a pas pris cela en compte. «Quand il y a des panneaux et des barrières de protection de chaque côté de la route, les personnes ne traversent pas et les automobilistes ne trouvent pas de parking pour se garer.» C’est un problème qui, à terme, risque de mettre des commerces sur la paille, dit Raj Appadu.

À Arab Town, une pétition a été préparée pour le maire des villes sœurs ; la vice-Première ministre, Fazila Jeewa-Daureeawoo, et le Premier ministre adjoint, Ivan Collendavelloo. De son côté, le maire, Ken Fong, maintient que la mairie ne va pas céder. «J’ai appris dans la presse que les marchands menacent de ne pas payer. Mais ils devront le faire. C’est la loi

Le maire de Beau-Bassin–Rose-Hill ne compte pas se laisser prendre au jeu. «Les marchands ont porté plainte et ont protesté plusieurs fois. Toutes les facilités qu’ils ont demandées, la mairie les leur a données. Il faut qu’ils acceptent les responsabilités d’un commerce et paient leur dû.»

 

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