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Le champion Fabio Catherine accusé d’être un toxicomane à cause de…bonbons «Hacks>
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Le champion Fabio Catherine accusé d’être un toxicomane à cause de…bonbons «Hacks>
Pris injustement pour un toxicomane en raison de quelques bonbons qu’il avait dans la poche, le cycliste champion de Maurice junior du contre-la-montre ne compte pas baisser les bras. «On ne peut pas m’accuser injustement.»
Il n’est pas prêt à oublier cette semaine écoulée. Accusé injustement par les limiers de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU), Fabio Catherine, 18 ans, est encore perturbé. Les enquêteurs l’ont menacé et accusé d’être un toxicomane car ils avaient pris des bonbons pour de la drogue. «Je n’oublierai jamais cette humiliation. Je ne souhaite à personne de vivre ce par quoi je suis passé.»
Le cycliste, champion de Maurice junior du contre-la-montre, avoue qu’il s’est senti très mal après cet épisode. «Être injustement accusé de quelque chose que vous n’avez pas fait !» Fabio Catherine soutient que malgré son jeune âge, il sait comment fonctionne le monde. «Je sais qu’il ne faut pas prendre de la drogue. J’ai le soutien de mes parents et de mon entraîneur.»
Le coureur se sent vidé. «Je sens que j’ai tout perdu. Ce n’est qu’aujourd’hui (NdlR, vendredi) que j’ai pu reprendre l’entraînement. J’ai réussi à faire réparer mon vélo.» Toutefois, le jeune champion essaie de positiver. «Je préfère me consacrer au Tour de Maurice qui débute ce lundi, surtout qu’il y a la présence de plusieurs équipes étrangères.» Il espère malgré tout réaliser une bonne performance pour sa deuxième participation. Si pour le moment, il reste focalisé sur le Tour de l’île (10-15 septembre), il souhaite par la suite aller de l’avant avec cette affaire. «On ne peut pas m’accuser injustement>.
Le vendredi 31 août restera gravé dans sa mémoire. Effectuant sa préparation en vue du Tour, ce jeune habitant de Camp-Marcelin, dans l’Est, entame son entraînement dans le Sud. À un moment, il est percuté par un 4x4 à Pointe-aux-Feuilles. Blessé aux genoux, aux coudes, aux reins et au dos, il raconte que les occupants du véhicule, au lieu de l’aider, l’ont insulté. «Ils ne m’ont pas porté secours et ont continué leur route.»
Aidé par ceux qui l’accompagnent lors de cette sortie, Fabio Catherine atterrit à l’hôpital de Flacq. «Les infirmiers, avant d’effectuer un X-ray, m’ont demandé si je portais quelque chose de métallique sur moi. Je leur ai répondu que j’avais une fermeture Éclair et aussi un gilet dans ma poche. Après avoir vidé ma poche, j’ai informé le médecin que j’avais aussi des bonbons dans ma poche. Il m’a affirmé que cela ne se verrait pas sur le film.» Il confie que samedi, il lui a fait un autre X-ray. «Par la suite, on m’a permis de regagner mon domicile.»
Pensant que l’examen était terminé, le cycliste est surpris quand les responsables de l’hôpital lui demandent de retourner. «Ils m’ont dit qu’il fallait que je sois de nouveau hospitalisé. J’ai accepté. Mais le médecin n’est pas venu me voir ni samedi ni dimanche, mais seulement lundi. Et cinq minutes après, ce sont les hommes de l’ADSU qui ont débarqué à mon chevet.»
Ces enquêteurs de la brigade antidrogue l’emmènent dans une autre chambre et lui font subir un interrogatoire. «Ils m’ont questionné sur les bonbons. Je leur ai confirmé que ce n’était que des bonbons. Je leur ai fait comprendre que je suis un sportif, que j’ai eu l’occasion de représenter mon pays à plusieurs reprises à l’étranger et que je ne veux pas porter atteinte à mon pays.» Fabio
Catherine avance que l’un des officiers s’est mis à l’insulter. «Son collègue a toutefois pris ma défense. Il lui a dit que si jamais j’avais apporté de la drogue de l’étranger, l’on m’aurait arrêté à l’aéroport. C’est après cela que l’on m’a laissé me reposer.» La cellule de communication de la police n’a, quant à elle, aucune information à ce sujet
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