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Suicide d’une employée de Tati: une ex-directrice condamnée pour harcèlement moral
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Suicide d’une employée de Tati: une ex-directrice condamnée pour harcèlement moral
Un an de prison avec sursis. C’est la peine dont a écopé une ex-directrice de l’enseigne de prêt-à-porter à bas coût Tati, que l’on retrouve aussi à Maurice. Elle a été reconnue coupable, mercredi 11 juillet, de harcèlement moral jusqu’à provoquer le suicide d’une employée, France Javelle, en janvier 2012. Cette dernière avait laissé des lettres, dénonçant sa supérieure.
Pour le tribunal, les faits établissant la culpabilité de l’ex-directrice sont «nombreux, précis et concordants». Ajoutant que la peine de prison est justifiée par «la gravité des faits de harcèlement». La fille, le beau-fils ainsi que le petit-fils de France Javelle ont eu droit à des dommages totalisant 54 000 euros.
France Javelle, qui comptait 25 ans de service au sein de Tati, avait décrit son calvaire, avant de se donner la mort, dans trois lettres manuscrites retrouvées sur son lit. «Je suis tout et rien. On m’humilie. C’est une descente aux enfers chaque jour.» Elle y avait écrit, noir sur blanc, «quinze mois de souffrances et d’humiliations au travail».
À l’époque, quelque 51 employés sur les 250 salariés avaient été entendus par l’inspection du travail. Laquelle avait conclu que «l’attitude et les paroles de sa directrice» avaient «fait sombrer France Javelle dans une situation dépressive».
Ce n’est pas tout. L’inspection du travail avait sévèrement taclé «l’absence de la prise en compte du risque psychosocial» chez Tati. Un fait sur lequel s’est également appesantie la présidente de la 31e Chambre, fustigeant «l’impéritie dramatique de la société Tati», «également responsable du harcèlement moral» de France Javelle, en raison notamment des méthodes de management et «des cadences folles imposées aux salariées du magasin».
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