Ils ont remis ça. Vainqueurs de l’édition 2017, les Sud-Africains de Vodacom Bulls ont remporté dimanche 17 juin, à Gros-Cailloux, le Beachcomber World Club 10’s 2018 en disposant des Anglais de Newcastle Falcons par 24 à 17 en finale.

La réalisation du doublé n’a pas été aisée. Après avoir marqué le premier essai dès les premières minutes de jeu, les Bulls éprouvèrent des difficultés face à une équipe de Newcastle Falcons très entreprenante qui, d’ailleurs, ne mit pas longtemps à égaliser (5-5). Et même marquer deux autres essais, par la suite, pour mener par 17 à 5. Les Bulls ne se laissèrent cependant pas abattre. Restant parfaitement concentrés, ils revinrent, dans un premier temps, à 10-17. La pression constante qu’ils maintenaient sur les Falcons occasionna, chez ces derniers, deux grosses erreurs dans la transmission de balles, et ce, dans une zone où il ne le fallait pas.

Les Anglais les payaient cher d’ailleurs, puisque les deux balles perdues terminaient toutes deux en essai pour Vodacom Bulls, dont un fut transformé. Menant désormais par 24 à 17, et avec seulement quelques minutes à jouer, il ne restait plus aux Bulls qu’à bien gérer leur fin de match. Ils le firent avec succès pour savourer, au final, leur deuxième consécration d’affilée dans ce tournoi qu’ils terminent également invaincus (six victoires en six matches). 

Doublé sous le soleil mauricien 

«Nous sommes très contents. Réaliser le doublé sous le soleil mauricien est juste formidable. Nous avons eu une finale difficile. Les choses, au début, n’ont pas marché comme nous le souhaitions. Mais nos joueurs ont montré du caractère pour revenir dans la partie et l’emporter», a déclaré Shaun Adendorff, le capitaine des Bulls, lequel n’exclut pas l’idée de revenir l’an prochain pour tenter la passe de trois.

Xander Janse van Rensburg, Team Manager des Bulls, partage la joie de ses joueurs. «Une finale est toujours dure. Et, celle qu’on a joué contre les Falcons n’a pas fait exception. Dans le jeu, vous avez aussi besoin d’une dose de chance. Et aujourd’hui, celle-ci était de notre côté.» 

La troisième place du tournoi est allée aux Japonais de Kobelco Steelers, lesquels étaient à leur première participation au Beachcomber World Club 10’s. Ces derniers ont imposé leur loi au Tsunami Pyrénées pour l’emporter par 33 à 5.

L’Africa Pacific Dragons, équipe où évoluait notre compatriote David Maringo s’est, elle, adjugé la 5e place grâce à une victoire (19-14) sur les Australiens de Western Force. Le match pour la 7e/8e place a, lui, vu les Cell C Sharks enregistrer une nette victoire sur Montpellier Hérault (34-0). 

David Maringo et Davesh Raggoo : «Superbe expérience » 

Les deux joueurs mauriciens en action dans le «Beachcomber World Club 10’s» ont eu les mêmes mots pour définir ce qu’ils ont vécu. «Ça a été une superbe et riche expérience. T’as l’impression que tu passes un cap», a déclaré Davesh qui évoluait avec le club français de Montpellier Hérault. David Maringo, sélectionné pour rejoindre l’effectif de l’Africa Pacific Dragons, aura les mêmes propos que Davesh Raggoo précisant son envie de renouveler l’expérience. 

JIOI 2019. Le rugby à Gros-Cailloux ? 

La compétition de rugby, incluse la première fois au programme des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) 2019, pourrait bien se tenir à Gros-Cailloux. Si, valeur du jour, rien n’est confirmé, l’éventualité existe cependant bel et bien. Selon Kevin Venkiah, le président de la «Rugby Union Mauritius», celle-ci a été évoquée avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint et le «Chief Executive Officer» du Comité d’organisation des Jeux des îles, Jean-Pierre Sauzier, lesquels avaient fait le déplacement sur le site durant le week-end pour assister à des rencontres du «Beachcomber World Club 10’s». 

John Phelps, directeur de Carinat Sports Marketing : «Belle compétition» 

«Je dirai qu’on a eu droit à un très joli tournoi. La meilleure des trois éditions tenues à Maurice. On a vu de belles rencontres dans un cadre parfait», a déclaré John Phelps. Y aura-t-il une quatrième édition du «World Club 10’s» sur le sol mauricien ? «Ça, on ne le sait pas encore», répondra-t-il.