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Affaire Platinum Card: une «trève» jusqu’au 12 mars ?

2 mars 2018, 05:07

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Affaire Platinum Card: une «trève» jusqu’au 12 mars ?

Si sanction il y a contre la présidente de la République, celle-ci devrait intervenir après le 12 mars. Le Premier ministre serait, en effet, en faveur d’une «trève» jusqu’à cette date. Et aurait demandé à ses conseillers de se «concentrer» sur les célébrations du 50e anniversaire de l’indépendance du pays.

«Pas question d’entacher cet évément avec une cassure de l’alliance gouvernementale», affirme un ministre. Voire, «des procédures d’‘impeachment’ contre la présidente, surtout en présence des invités de marque venus de l’étranger».

Pourtant, l’absence de prise de position du Premier ministre sur l’affaire Platinum Card suscite pas mal de questions. Hier, jeudi 1er mars, lors d’une réception en l’honneur des lauréats à la State House, il a refusé de commenter ce scandale. Manifestant son agacement devant le «manque de respect» de la presse

D’où la question : quel est donc le poids d’Ameenah Gurib-Fakim ? Le départ de la présidente de la République pourrait-il provoquer la cassure de l’alliance MSM-ML ? «Politiquement, cela va avoir de graves conséquences», concède un membre influent du MSM, qui explique justement la prudence affichée du Prime Minister’s Office.

Collendavelloo à la rescousse…

Le MSM, fait-il comprendre, n’a d’autres options concrètes pour remplacer le ML en cas de rupture. D’autant qu’Ivan Collendavalloo, Deputy Prime Minister et leader du Muvman Liberater, fait de la résistance pour éviter à tout prix la démission de la chef de l’État. Il l’a d’ailleurs vertement défendue à l’issue des PwC Corporate Reporting Awards, hier.

«Je ne peux pas empêcher une personne de dépenser son argent. L’express va devoir faire son mea culpa. J’espère qu’ils le feront lorsqu’ils seront en face de la vérité.» Et d’ajouter qu’il est «fier d’avoir proposé Ameenah Gurib-Fakim à la présidence du pays. Je suis persuadé qu’il y a une explication normale à ces dépenses».

«Le risque de fâcher son partenaire dans la conjoncture empêche Pravind Jugnauth de se prononcer ouvertement contre les derives présidentielles», dit un de ses conseillers.

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