Un fauteuil roulant aura fait la différence. Selon les proches d’Aartee Poonpoon-Bukory, la jeune femme de 22 ans aurait pu être sauvée si le personnel de l’hôpital de Mahébourg n’avait pas refusé un fauteuil roulant à son époux pour la transporter de chez eux. D’autant plus qu’ils habitent qu’à moins d’une centaine de mètres du centre hospitalier. Selon le rapport d’autopsie préliminaire, la victime est décédée des suites d’un arrêt cardiaque. 

«C’est sur les épaules que mon gendre a dû la transporter à l’hôpital», martèle Premduth Poonpoon, le père d’Aartee, en colère. Accablé par le décès de sa fille, il se remémore avec peine le déroulement de cette journée d’hier. Il soutient que sa fille, qui occupe l’étage de sa maison, ne se sentait pas bien depuis le matin. «À 7 h 30, elle était venue voir sa mère et moi, pour nous dire qu’elle était malade. Nous lui avons suggéré d’aller à l’hôpital, mais elle a refusé. Elle est partie se reposer.» Sa fille, mère de deux fillettes âgées de 2 ans et 5 ans, attendait le retour de son époux, Preetam Bukory, pour l’accompagner à l’hôpital. 

Vers 13 heures, l’état de santé de la jeune femme aurait empiré. Inquiet, son époux s’est rendu à l’hôpital pour y chercher un fauteuil roulant. «Mais il est retourné bredouille. Il nous a dit que les infirmiers n’ont pas voulu lui en prêter un», fustige le père de la défunte. C’est alors que Preetam Bukory a pris sa femme sur les épaules et l’a transportée à l’hôpital. Mais Aartee Poonpoon-Bukory devait succomber quelques minutes après son arrivée à l’hôpital. Les proches allèguent que si une ambulance était venue la récupérer, la jeune femme aurait pu être sauvée. 

Ces derniers précisent d’ailleurs que l’époux d’Aartee ne s’était pas sauvé après l’avoir déposée à l’hôpital. Ils relatent que Preetam Bukory était parti récupérer ses deux filles. Il est par la suite revenu sur place. Ce dernier se trouvait d’ailleurs chez lui au moment où l’express a rencontré les parents de la défunte.