Avis à ceux qui ont le gosier à sec. Il faudra attendre demain après-midi pour pouvoir s’acheter des boissons alcoolisées. En effet depuis le samedi 16 décembre aucun détaillant n’a le droit de vendre de l’alcool, et ce, jusqu’à la proclamation des résultats de la partielle de Belle-Rose-Quatre-Bornes, prévue demain.

Cette mesure est appliquée à chaque élection. Et ce, depuis l’entrée en vigueur de l’article 101 de l’Excise Regulation de 1994. Soit il y a plus de 23 ans. Cette loi stipule le suivant : «no liquor and alcoholic products shall be sold (…) — (a) on any day on which a poll is taken in respect of any election (… (b) on any day preceding such day; and (c) on any day on which the counting of the votes takes place (…)»

Dans la pratique, détaillants et commerçants n’ont pas le droit de vendre de l’alcool à partir de 18 heures, à la veille d’une élection générale ou partielle. Ainsi, pour celle d’aujourd’hui, au n°18, la vente d’alcool est interdite à travers tout le pays, dans toutes les circonscriptions, sauf à Rodrigues. La même loi stipule cependant, que certains établissements, dont les hôtels et les boîtes de nuit, peuvent être exemptés, selon le bon vouloir du ministre du Commerce.

Comment font ceux et celles qui ont l’habitude de se détendre autour d’un verre le week-end ? Ceux dont «lagorz monté désann?» Certains, comme Megane, une habitante de Plaisance, expliquent qu’ils ont fait leurs «provisions» en prévision de la partielle. Alors que d’autres, dans les faubourgs de la capitale, ou encore dans le Nord, soulignent que quelques revendeurs n’hésitent pas à faire fi des règlements. «Ils en vendent toujours, mais sous la table, à travers la petite fenêtre. Évidemment, il faut débourser un peu plus pour la bouteille…»