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La boutik Bénarès: comme un emblème pour le village
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La boutik Bénarès: comme un emblème pour le village
Si vous empruntez la route de Batimarais, arrivé à Bénarès, tout près du rond-point, vous ne pouvez pas ne pas remarquer ce vieux bâtiment dont le mur est fait de pierres et le toit couvert de feuilles de tôle rouge feu. Accolé à l’unique arrêt d’autobus du village, il vous est impossible de ne pas l’apercevoir.
Si l’édifice à tout l’air d’être abandonné, tel n’est cependant pas le cas car il a été converti en atelier de menuiserie, depuis 30 ans déjà, par un habitant de la région, Gabriel Ballaram. «C’est un emblème de mon village qui me rappelle mon enfance et le temps passé», dit-il.
Cette boutique date probablement de plus d’une centaine d’années pour cet habitant enthousiaste de l’histoire de son atelier. Mais lui ne connaît pas vraiment à quoi servait le bâtiment au tout début. Il se rappelle que dans son enfance c’était un commerce. «À l’époque, c’était une boutique qui ravitaillait tous les ouvriers de l’établissement sucrier de Britannia. Elle était connue comme la boutik sato. Avant moi, il y avait une famille qui s’occupait de la boutique. Elle a même ajouté des pièces à l’arrière», affirme Gabriel Ballaram.
Même son de cloche du côté de Manoj Surjoo, le président du village. «Ce bâtiment appartenait à la propriété sucrière de Britannia. J’étais moi-même enfant lorsqu’un ancien chauffeur de l’établissement avait occupé le bâtiment pour le convertir en une boutique. Il a ensuite émigré au Canada. Les gens qui habitaient Camp-Carol, Camp-Château et Batimarais venaient ici.»
Lors du départ des anciens occupants, Gabriel Ballaram, ancien charpentier à l’usine de Britannia, pensait déjà s’y mettre à son propre compte. Il saisit alors l’opportunité pour ouvrir un atelier à lui. «Je loue ce bâtiment depuis trente ans déjà.»
À l’intérieur de l’édifice, on voit une pièce où sont rangés les outils du menuisier. Les murs en pierres taillées sont toujours intacts, on remarque même d’anciennes étagères à des endroits. Le plafond du grenier est encore solide selon notre guide.
«Les murs sont vieux, oui, mais rien ne dégringole. Il y a un grenier en haut. On y a accès mais je ne sais pas si c’est toujours praticable. Certes, on voit des trous à quelques endroits dans le plafond en bois mais celui- ci est solide. C’est du hardwood. À l’époque, il n’y avait pas de machine, tout se faisait à la main. Mais le fait que tout est toujours là nous donne une idée du travail accompli.»
Les pièces ajoutées il y a une trentaine d’années sont vides. Sauf qu’il y a un amas de lianes et de feuilles mortes. «C’est un vieux bâtiment donc il y a des rats. », précise notre guide. Pour l’occupant du bâtiment, «celui-ci mérite d’être préservé correctement comme un patrimoine, car il témoigne de l’histoire du Sud et du village mais personne ne s’y est jamais intéressé».
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