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Employés de pompes funèbres: «Nous travaillons sept jours d’affilée…»
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Employés de pompes funèbres: «Nous travaillons sept jours d’affilée…»
Normes de sécurité non respectées, pression, absence de contrat… Ils sont nombreux, les travailleurs des compagnies de pompes funèbres, à déplorer la gestion de celles-ci.
«Nous travaillons sept jours d’affilée. Des fois entre 12 et 16 heures», révèle un employé. Il s’en remet au syndicat, qui compte environ 40 membres.
L’un de ces membres explique que les problèmes diffèrent selon les compagnies. «L’une des plus grandes entreprises n’inscrit ni les heures supplémentaires sur la fiche de paie ni le boni de fin d’année. Le travailleur ne peut vérifier si la somme est bien calculée.»
Idem pour les congés maladie et les «local». «Des fois, même après un an, l’employé ne sait toujours pas s’il est confirmé !» Mais le plus dur, dit l’employé, c’est les conditions de travail établies dans leur nouveau contrat.
«Depuis août, ils doivent travailler 80 heures pour toucher leur prime.» Les conséquences des longues heures se font sentir : des chauffeurs de corbillards se retrouvent impliqués dans des accidents.
«Un chauffeur a fait voler en éclats la vitre arrière du véhicule. Il a dû dédommager la compagnie.» Notre interlocuteur indique que la santé du chauffeur n’a pas été prise en compte. «Il n’a pas eu le temps de récupérer.»
De chauffeur à responsable
Avec ces horaires, difficile d’avoir une vie familiale, disent les employés. D’ajouter qu’avec un personnel réduit, la plupart des travailleurs se retrouvent à toucher à tout. «Certains sont passés de chauffeurs à responsables. Mais ils n’ont pas le salaire qui va avec le poste. Si on refuse, on nous montre la porte.»
Du côté des compagnies des pompes funèbres, les responsables confirment ces lacunes. «Des années de cela, on ne pensait pas que des entreprises allaient tout prendre en charge pour les familles. Mais les manquements seront comblés.»
Selon le cadre, la pression exercée sur les employés n’est pas constante. «Des jours, nous avons quatre enterrements et d’autres, nous en avons 14. Il faut assurer le même service.» Concernant les rémunérations, il avance que la firme paie bien ses employés. «Les congés et l’overtime sont payés.»
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