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Violence domestique: Daureeawoo annonce la mise sur pied de l’Abuser Rehabilitation Policy
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Violence domestique: Daureeawoo annonce la mise sur pied de l’Abuser Rehabilitation Policy
Comment se fait-il qu’aucune demande d’Occupancy/ Tenancy Order n’a été faite à la police de décembre 2016 à ce jour ? C’est la question qu’a posée Xavier-Luc Duval, le mardi 7 novembre, au Parlement, lors de la Private Notice Question, adressée à la ministre de l’Égalité du genre, Fazila Daureeawoo.
Interrogée par l’express aujourd’hui, jeudi 9 novembre, la ministre Fazila Daureeawoo explique que son ministère fournit tous les éléments d’informations nécessaires aux victimes de violence conjugale. «Lorsqu’elles se tournent vers nous, on leur donne toutes les informations. Mais les femmes sont très hésitantes lorsqu’il s’agit de faire une demande d’Occupancy Order», souligne la ministre. Il y a diverses raisons à cela, ajoute-t-elle.
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Campagne de sensibilisation
«Certaines d’entre elles vivent dans des maisons en location qui sont payées par leurs maris ou conjoints. Elles ont peur que de ce fait, le mari arrête de payer le loyer. D’autres habitent chez leurs beaux-parents et préfèrent quitter les lieux», soutient Fazila Daureeawoo.
Allant plus loin dans ses propos, la ministre fait ressortir que les victimes ont tendance à retirer leur plainte pour le bien-être de leurs enfants. Elle annonce une campagne de sensibilisation qui débutera bientôt afin de mieux informer les victimes de violences de leurs droits et de les encourager à dénoncer leurs agresseurs.
De janvier à octobre 2017, 39 campagnes de sensibilisation ont été menées par le ministère de l’Égalité du genre. Ces campagnes, selon la ministre Daureeawoo, ont touché 1 638 personnes, notamment des femmes, des hommes et des enfants.
Par ailleurs, elle avance que la tendance tend à démontrer que la violence domestique est en baisse. En 2014, 7 944 cas de violences conjugales ont été recensés contre 7 110 en 2015. Alors que pour l’année 2016, 2 077 cas ont été rapportés. Et 3 876 cas de janvier à septembre 2017. Par contre, au ministère de l’Égalité du genre, quatre demandes d’Occupancy Order ont été faites sur 1 616 cas rapportés.
Abuser Rehabilitation Policy
«Nou éna supor sykolozik ki nou donn bann viktim, bann asistans ki nou doné pou bann fam ki diman Occupancy Order. Nou met bokou lanfaz lor encadrement ek councelling», fait valoir la ministre. De plus, Fazila Daureeawoo annonce la mise sur pied d’un nouveau programme visant à venir en aide aux agresseurs. «Nous allons mettre sur pied un Abuser Rehabilitation Policy qui débutera sur une base pilote.»
Quand le Protection Order suffit…
<p>Selon une avocate spécialisée dans des cas de violence domestique, bon nombre de victimes ne connaissent pas l’existence de l’Occupancy / Tenancy Order. Il s’agit d’un ordre qui fait partie de l’article 5 de la <em>Protection from Domestic Violence Act</em>, stipulant qu’une victime de violence domestique peut continuer à vivre dans la maison de son agresseur.</p>
<p><em>«J’ai entamé de nombreuses causeries avec des femmes victimes de violence domestique, j’ai appris qu’elles n’en sont pas au courant. Il y a pourtant des unités qui sont sous le ministère et qui s’occupent de ce</em> <em>genre d’encadrement. Mais comment se fait-il que les femmes l’ignorent ?»</em> se demande l’avocate.</p>
<p>Si le manque d’informations et d’encadrement des victimes est jugé <em>«préoccupant»</em>, Fazila Daureeawoo a déclaré, mardi au Parlement, qu’il n’y avait aucune demande d’<em>Occupancy Order</em>, <em>«simplement parce que les femmes n’en ont pas fait».</em></p>
<p>Une source au ministère de l’Égalité du genre soutient, pour sa part, que les victimes de violence sont bien informées, mais ne font aucune demande pour diverses raisons. <em>«Certaines ont peur de rester dans la maison où elles ont été battues et d’autres préfèrent retirer la demande.»</em></p>
<p>Notre source souligne que la décision revient à la victime et celle-ci juge souvent suffisant d’avoir un <em>Protection Order</em>. <em>«Elles trouvent que ce n’est pas utile de faire d’autres demandes.»</em></p>
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